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Avant de commencer…
Méningites virales (souvent appelées à tort méningites « à liquide clair »)
Elles sont les plus fréquentes des méningites infectieuses chez l’enfant. Les agents responsables les plus fréquents sont les entérovirus (dont les virus ECHO).
Le diagnostic est porté devant l’identification d’un LCR d’aspect optique non purulent (translucide, parfois opalescent) avec une réaction cellulaire modérée (< 500 éléments/mm3), de formule lymphocytaire ou panachée (50–100 % de lymphocytes), demeurant stérile à la culture.
Méningo-encéphalites infectieuses
Elles sont aussi essentiellement d’origine virale.
Les signes encéphalitiques sont notamment des troubles prolongés de la conscience ou du comportement, des signes neurologiques en foyer, des crises convulsives volontiers durables.
L’urgence est de porter le diagnostic de (méningo-)encéphalite herpétique, dont la moindre suspicion doit faire débuter immédiatement un traitement probabiliste par aciclovir IV.
Les méningites infectieuses non purulentes sont avant tout d’origine virale :
Des bactéries sont plus rarement en cause :
Étiologie fréquente chez l’enfant : méningite virale à entérovirus.
Les données anamnestiques et cliniques devant faire suspecter le diagnostic de méningite (bactérienne ou virale) sont identiques à celles mentionnées dans le chapitre 23.
Tout syndrome méningé fébrile ou tout signe suspect chez le nourrisson doit faire pratiquer une ponction lombaire (en l’absence de contre-indication).
Données anamnestiques évocatrices d’une méningite virale à entérovirus :
Il est indispensable de faire préciser une antibiothérapie en cours, pouvant mettre en défaut l’analyse microbiologique directe du LCR.
Faire préciser la prise en cours d’une antibiothérapie.
Recherche d’une atteinte encéphalitique : voir paragraphe II. B. 1. Enquête clinique.
La situation d’urgence demeure le diagnostic de (méningo-)encéphalite herpétique, en raison de son pronostic redoutable.
Toujours rechercher des signes d’atteinte encéphalitique.
Examen du liquide céphalorachidien
Autres examens à visée diagnostique
Le recours à la PCR ARN 16S peut être, en cas de disponibilité, utile pour éliminer une origine bactérienne devant un tableau supposé de méningite décapitée.
Ne pas oublier la culture du LCR, même en cas de méningite à liquide clair.
Examens d’imagerie
L’imagerie cérébrale n’est pas un examen systématique.
Les indications sont comparables à celles mentionnées au chapitre 23.
Elles seraient identiques devant un tableau commun de signes évocateurs d’encéphalite : troubles de la conscience variables ou prolongés, crises convulsives, signes de localisation neurologique persistants, modifications durables du comportement.
Cette imagerie (si indiquée) doit être pratiquée avant toute PL, afin d’éliminer un processus expansif intracrânien, et d’éviter ainsi tout risque d’un engagement cérébral.
En cas de suspicion de (méningo-)encéphalite herpétique, un traitement par aciclovir IV doit être initié avant même l’imagerie cérébrale (et donc la PL).
Imagerie cérébrale en cas de signes d’encéphalite associés.