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Avant de commencer…
L’ictère néonatal est un signe clinique fréquent chez le nouveau-né.
Souvent d’évolution bénigne, il ne doit pas pour autant être négligé.
Les indices cliniques devant faire suspecter un ictère pathologique sont :
• une survenue précoce avant 24 heures de vie ;
• des signes d’hémolyse (syndrome anémique, splénomégalie) ;
• des signes de cholestase (hépatomégalie, selles décolorées, urines foncées) ;
• une durée supérieure à 10 jours.
Les examens complémentaires pertinents sont reliés :
• à la sévérité redoutée en cas de valeur très élevée de bilirubinémie non conjuguée ;
• à la cause suspectée.
Métabolisme de la bilirubine :
Tout dysfonctionnement de l’une des étapes de ce métabolisme peut conduire à un ictère.
La cholestase est une diminution du débit de la bile dans le duodénum, par un mécanisme obstructif ou non.
L’ictère néonatal survient chez 65 à 70 % des nouveau-nés.
Il témoigne d’une augmentation de la concentration sérique de la bilirubine non conjuguée et/ou de la bilirubine conjuguée.
Le nouveau-né peut développer physiologiquement une hyperbilirubinémie transitoire, liée à :
Le risque d’ictère nucléaire existe encore.
La fraction non conjuguée et non liée à l’albumine de la bilirubine est neurotoxique à des valeurs très élevées ; elle peut être responsable d’une encéphalopathie hyperbilirubinémique (hypertonie extrapyramidale, léthargie) caractérisée par des lésions irréversibles des noyaux gris centraux.
Les séquelles de telles pathologies, rigoureusement prévenues dans les pays développés, peuvent être à type d’hypertonie extrapyramidale, d’encéphalopathies sévères, de choréo-athétose et de surdité.
Deux types : ictères à bilirubine libre et ictères à bilirubine conjuguée (ou mixte).