3  -  Points clés à propos de certaines causes

3 . 1  -  Laryngite aiguë sous-glottique

3 . 1 . 1  -  Généralités


Il s’agit de la cause la plus fréquente de dyspnée laryngée de l’enfant.

Elle concerne avant tout l’enfant entre les âges de 1 et 3 ans.

Elle succède volontiers à une rhinopharyngite aiguë virale (Myxovirus parainfluenzae et adénovirus).

3 . 1 . 2  -  Diagnostic


Les signes respiratoires s’installent de manière progressive, souvent la nuit.

Il s’agit le plus souvent d’une toux rauque, accompagnée d’un cornage (bruit laryngé attestant du siège sous-glottique). Une détresse respiratoire peut être présente, habituellement une bradypnée inspiratoire, parfois une tachypnée chez le nourrisson, avec des signes de lutte respiratoire hauts.

L’enfant a une température modérément élevée. Sont état général est conservé.

Diagnostics différentiels possibles :

  • angiome sous-glottique : à évoquer systématiquement en cas de laryngite chez un nourrisson âgé de moins de 6 mois ; le diagnostic nécessite une fibroscopie ORL ;
  • corps étranger laryngé ou trachéal : à systématiquement évoquer en cas d’atypies cliniques : début très brutal, début diurne (surtout si au cours de jeux dans sa chambre), absence de contexte viral ;
  • épiglottite aiguë (rarissime depuis la généralisation de la vaccination anti-Haemophilus influenzae b) : à évoquer en cas de tableau clinique alarmant avec sepsis et asphyxie ; classiquement la voix a disparu et il existe une hypersalivation ; appel immédiat du Samu impératif.

Laryngite aiguë avant l’âge de 6 mois → évoquer un angiome sous-glottique.

3 . 1 . 3  -  Prise en charge thérapeutique

  • En l’absence de signes de détresse respiratoire = toux rauque isolée :
    • prise en charge ambulatoire ;
    • corticothérapie per os pendant 1 à 3 jours.
  • En cas de détresse respiratoire = signes de lutte respiratoire au repos :
    • en urgence : nébulisation(s) de corticoïdes et/ou d’adrénaline, :
      • surveillance de 4 heures souhaitable après une nébulisation d’adrénaline,
      • hospitalisation en cas de mauvaise réponse aux nébulisations ;
    • corticothérapie per os pendant 1 à 3 jours.

Un avis ORL est indiqué en cas de laryngite avant 6 mois ou de laryngites récidivantes.

Laryngite avec détresse respiratoire : nébulisations d’adrénaline + corticothérapie orale.

4/7