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La dénutrition protéino-énergétique résulte d’une inadéquation entre les besoins et les apports protéino-énergétiques. Elle peut entraîner une augmentation de la morbidité voire de la mortalité.
Il faut peser et mesurer tout enfant quel que soit le contexte de visite ou d’hospitalisation et évaluer l’évolution de la croissance staturo-pondérale (poids, taille, IMC) d’après les courbes du carnet de santé.
En cas de dénutrition, une stratégie nutritionnelle doit être intégrée à la prise en charge globale de l’enfant. Elle suppose de définir le poids cible et d’adapter les apports protéino-énergétiques en termes qualitatif, quantitatif, et de modalités d’administration (orale, entérale, parentérale).
Ce chapitre ne traite que de la dénutrition chez l’enfant.
Les mécanismes et la prise en charge de la dénutrition sont similaires à ceux de l’adulte, ce dernier ayant des caractéristiques différentes (croissance terminée, vieillissement, polypathologies et besoins nutritionnels différents).
La dénutrition protéino-énergétique (DPE) est un état pathologique qui résulte d’une insuffisance des apports par rapport aux besoins en protéines et en énergie. Elle a des conséquences fonctionnelles délétères et aboutit à une perte tissulaire.
Dans les pays occidentaux la dénutrition concerne principalement les enfants atteints de maladies chroniques et s’observe le plus souvent en hospitalisation (10 à 20 % des enfants).
Une dénutrition peut être aussi le signe inaugural d’une pathologie et peut donc se rencontrer dans toute pratique pédiatrique (consultations de ville, de protection maternelle et infantile ou de médecine scolaire).
Le groupe d’experts du Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie (CN-SFP) a récemment publié des recommandations s’appuyant sur la pratique quotidienne et le constat que les interprétations des variations du poids et de la taille sont rarement notées dans le carnet de santé ou le dossier médical.