3  -  Boulimie de l’adolescent

3 . 1  -  Diagnostic

3 . 1 . 1  -  Tableau clinique


Il s’agit le plus souvent d’une adolescente, âgée de 18–20 ans.

On recherche essentiellement trois critères diagnostiques :

  • la crise de boulimie qui associe l’épisode hyperphagique (ingestion d’une grande quantité d’aliments dans un temps assez court, en cachette) et le sentiment d’une perte du contrôle alimentaire simultanée ;
  • un comportement compensatoire pour prévenir la prise de poids (vomissements, jeûne, prise de médicaments, exercice physique excessif) ;
  • une perturbation de l’image corporelle (dysmorphophobie) qui se traduit ici surtout par cette obsession et cette peur panique de prendre du poids.

En général, les adolescents boulimiques font au moins deux crises par semaine et peuvent avoir jusqu’à plusieurs crises chaque jour. Il existe plus rarement des épisodes où les crises s’enchaînent parfois jour et nuit : on parle alors d’état de mal boulimique.

3 . 1 . 2  -  Principaux signes de gravité et anomalies métaboliques

On note la survenue de problèmes dentaires (anomalies de l’émail et des gencives), de troubles Å“sophagiens (RGO, pyrosis, Mallory-Weiss) et une augmentation caractéristique du volume des glandes parotides (relié aux efforts de vomissements répétés).

La complication métabolique la plus fréquente est une baisse du potassium sanguin.

3 . 2  -  Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi


La prise en charge doit être multidisciplinaire et personnalisée.

Elle reprend les mêmes principes que ceux de l’anorexie mentale. L’aspect corporel est privilégié avec des séances de relaxation et parfois de massages. Le recours à des groupes de parole peut être proposé.

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