2  -  Aspects cliniques


La circonstance de découverte la plus fréquente d’un syndrome d'apnées du sommeil est un ronflement gênant socialement. Plus rarement, il peut s’agir d’apnées décrites par le conjoint, d’une hypersomnolence diurne, ou d’un bilan réalisé dans le cadre d’une autre pathologie susceptible d’être aggravée par le SAOS. L’obésité constitue un facteur de risque important.

L’interrogatoire vise 3 objectifs :

Face à un ronflement, il faut recenser les symptômes pouvant faire suspecter un syndrome d'apnées du sommeil ou une autre pathologie du sommeil :

En recherchant des symptômes nocturnes :

-         ronflement
-         arrêts respiratoires décrits par le conjoint
-         polyurie
-         éveil en sursaut

En recherchant des symptômes diurnes largement dominés par la somnolence diurne excessive qui doit être mesurée par une échelle de type Epworth. Il faut également rechercher :

-    une asthénie
-    des céphalées matinales,
-    un état dépressif,
-    une diminution de la libido ou une impuissance sexuelle,
-    une marginalisation sociale ou professionnelle.

On recherchera des éléments en faveur d’une autre pathologie du sommeil associée à un syndrome d'apnées du sommeil ou un ronflement simple :

-       fourmillements dans les jambes et coups de pieds au conjoint (syndrome des jambes sans repos)
-       bruxisme
-       hallucinations nocturnes
-       sensation de paralysie éveillante
-       narcolepsie

Evaluer le retentissement social du ronflement

La doléance sociale du ronflement est un motif principal de consultation, elle nécessite d’évaluer le couple ; notion difficile liée à la dimension subjective et psychologique du couple. On s’attachera à rechercher d’autres témoins de la gêne sociale et évaluer les mesures d’évitement déjà mis en place : boules quiès, chambre à part.

Rechercher des co morbidités susceptibles d’aggraver le syndrome d'apnées du sommeil

On recherchera également des signes des comorbidités pour lequel le syndrome d'apnées du sommeil est un facteur d’aggravation :

-       facteurs de risques vasculaires : HTA, diabète, dyslipidémie,
-       insuffisance respiratoire susceptible d’être aggravée par un SAOS par un mécanisme de recouvrement
-       obésité familiale
-       antécédents familiaux de ronflement et de syndrome d'apnées du sommeil  liés à une dysmorphose cervico faciale 

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