Ils évaluent les effets des dispositifs médicaux et de leurs produits de dégradation sur les mutations géniques, les changements de structure chromosomique ou toute autre modification des gènes et de l’ADN. Le plus connu est le test de Ames. Des mutants de Salmonella Typhimurium, très sensibles aux mutations géniques, ne savent pas synthétiser l’histidine. Si cette souche subit une mutation, celle ci, tôt ou tard devient capable de synthétiser de l’histidine et ainsi peut de se développer sur un milieu sans histidine. On observe alors des formations à la surface dont le nombre est proportionnel à l’effet génotoxique (Figure 1). Parmi les matériaux dentaires, certains adhésifs dentinaires contenant de la glutaraldéhyde sont soupçonnés d’être mutagènes, de même que les pâtes d’obturation canalaire contenant de la formaldéhyde.
Le matériau est mis en contact avec les cellules cibles puis leur viabilité est évaluée.
Il faut se poser trois questions pour juger de la validité du test de cytotoxicité :
4.2.1. Les cellules cibles
Deux grandes possibilités existent :
4.2.2. Les critères d’évaluation de la cytotoxicité
Là aussi, deux possibilités existent :
4.2.3. Les différents tests
Le matériau est mis en place à l’aide d’une colle biologique au fond d’une boite de culture cellulaire. Des cellules en suspension dans du milieu de culture sont alors ensemencées dans la boite. Les cellules cibles adhérent alors au fond de la boite et après un temps donné, la distance qui sépare les cellules du matériau est mesurée, les cellules venant au contact du matériau s’il est non toxique alors qu’elles en restent éloignées s’il libère des produits cytotoxiques (Figure 4).
Les cellules sont ensemencées au fond d’une boîte de culture. Le milieu de culture est remplacé par de l’agarose. Après gélification de l’agarose sur les cellules, le matériau à tester est disposé à la surface de la gélose durcie et le tout est remis à l’étuve pendant 24 h. Les produits cytotoxiques libérés par le matériau diffusent à travers l’agarose pour atteindre les cellules cibles (Figure 5).
Une tranche de dentine coupée avec une scie diamantée est interposée entre les cellules cibles et le matériau à tester. Le matériau est mis en place sur la dentine en suivant les recommandations du fabricant.