6  -  Virus de l'hépatite E (VHE)

6 . 1  -  Caractéristiques virologiques

Le virus de l’hépatite E (VHE) est un virus non enveloppé, de 33 nm.
Le génome du VHE est constitué d’une molécule d’ARN monocaténaire linéaire de polarité positive, mesurant environ 7,5 kb.

Le diagnostic de la maladie est habituellement fait par la détection sérologique (ELISA) des anticorps anti-VHE. La méthode diagnostique de référence repose sur l’amplification de l’ARN du virus par RT-PCR en temps réel dans des spécimens de sérum ou de selles des patients.

Un vaccin recombinant est à l’étude.

6 . 2  -  Epidémiologie

Le VHE est excrété dans les selles et transmis par voie féco-orale, habituellement par l’eau contaminée. Le réservoir du virus pendant les périodes non épidémiques peut résider dans l’environnement, chez les humains porteurs asymptomatiques du virus, et/ou les animaux infectés par le VHE. Le virus E est responsable d’hépatites aiguës épidémiques ou sporadiques essentiellement
dans les pays en voie de développement.

Des formes autochtones sont de plus en plus fréquemment rapportées dans les pays industrialisés.

6 . 3  -  Histoire naturelle

Après une incubation de 15 à 75 jours, la phase pré-ictérique dure en moyenne 3 à 4 jours (extrêmes : 1 à 10 jours). Les symptômes digestifs à type de nausées, vomissements et douleurs abdominales y sont fréquents.

Des formes ictériques sont possibles au cours des grandes épidémies.

Les formes asymptomatiques ou pauci-symptomatique non ictériques sont cependant fréquentes.

La guérison sans séquelles survient après un mois environ. Des formes prolongées avec virémie persistant jusqu’à 3 mois ou persistance d’IgM anti-VHE pendant 21 mois ont été rapportées.

Une des caractéristiques de l’infection par le VHE est sa gravité particulière chez la femme enceinte, chez qui l’hépatite E est grevée d’une mortalité élevée lorsqu’elle survient au troisième trimestre de la grossesse. Le diagnostic repose sur la détection par technique ELISA des anticorps de type IgG et IGM anti VHE. Les IgM sont moins sensibles (55 %), mais ils ont une spécificité très élevée (98 %). La méthode diagnostique de référence la plus utilisée actuellement repose sur l’amplification par RT-PCR en temps réel de l’ARN viral dans le sérum ou dans les selles.

10/13