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Le terme hépatite désigne tout processus inflammatoire du foie. Les causes les plus fréquentes des hépatites aiguës sont les infections virales et les médicaments (tableau 4.I).
En Amérique du Nord et en Europe, l’hépatite A, l’hépatite B et l’hépatite C sont les causes les plus courantes d’hépatite virale. D’autres virus sont plus rarement impliqués : virus Epstein-Barr, cytomégalovirus, adénovirus, virus Herpes simplex ou le virus Coxsackie. Dans ces derniers cas, le tableau clinique n’est pas dominé par l’hépatite mais par d’autres caractéristiques de l’infection virale. Les caractéristiques des principales hépatites virales sont présentées dans le tableau 4.II. Il existe encore d’autres causes exceptionnelles d’hépatite non virale non médicamenteuse.
Le diagnostic d’hépatite aiguë est facilement évoqué devant l’apparition d’un ictère. Cependant l’hépatite aiguë est dans plus de 80 % des cas asymptomatique en dehors d’une asthénie et est souvent associée à une élévation importante des transaminases (> 10N). Une hépatite aiguë doit être cherchée devant un certains nombre de symptômes : syndrome grippal, asthénie, troubles digestifs, arthalgies, etc. Le terme hépatite chronique désigne une inflammation évolutive du foie qui dure depuis plus de six mois et qui est décelable par une augmentation chronique des transaminases.
Le diagnostic repose sur :
– la notion de contage ;
– le dosage des transaminases (habituellement très élevé (> 10 fois la normale)) ;
– des recherches sérologiques simples : IgM anti-VHA, antigène HBs, anticorps anti-VHC.
1. Mesures générales à la phase aiguë
Il n’y a pas de traitement spécifique, en dehors de l’interféron (pégylé) pour l’hépatite C.
Il faut éviter tout médicament hépato-toxique.
Des mesures d’hygiène doivent être conseillées pour éviter la contamination de l’entourage en cas d’hépatite A ou E.
Une enquête doit être effectuée pour déterminer la source de contamination.
Il faut effectuer une enquête familiale.
Sans attendre, il faut débuter une immunoprophylaxie pour le sujet contaminé dans le cas de l’hépatite B.
2. Recherche de signes de gravité
La mesure du taux de prothrombine doit être systématique et répétée à la phase aiguë (deux fois par semaine) ; s’il est inférieur à 50 %, il s’agit d’une hépatite sévère et le patient doit être adressé à un centre d’hépato-gastroentérologie.
En cas d’encéphalopathie (troubles du sommeil, somnolence, astérixis), il s’agit d’une hépatite fulminante, le patient doit être hospitalisé d’urgence dans un service spécialisé à proximité d’un centre de transplantation hépatique. Il est fondamental de contre-indiquer tout médicament hépato-toxique ou neurosédatif (paracétamol, sédatif, antivomitifs, neuroleptiques, etc.) qui peuvent aggraver l’hépatite aiguë et favoriser l’apparition d’une forme fulminante.