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Le virus de l’hépatite C (VHC) est un virus enveloppé de 60 nm dont le génome est un ARN simple brin de polarité positive, d’environ 9 400 nucléotides.
Le VHC appartient à la famille des Flavivirus. Il existe 6 génotypes.
Le virus présente une grande variabilité génétique avec la coexistence chez un même patient d’une population quasi-espèce (souches virales ayant plus de 90 % d’homologie de séquence).
La grande fréquence du passage à la chronicité est liée à la forte variabilité génomique du VHC. La multiplication du virus entraîne des mutations permanentes qui lui permettent d’échapper à la réponse immunitaire.
Il n’y a pas de vaccin disponible contre le VHC.
Les tests sérologiques (ELISA de 3e génération) permettent de détecter avec une très grande sensibilité et spécificité, les anticorps dirigés contre le VHC.
L’ARN du VHC est détecté dans le sérum par PCR.
Les caractéristiques du virus (génotype et charge virale) ne paraissent pas associées à la sévérité de la maladie (fibrose).
Le taux de réponse virologique soutenue (éradication virale) est de l’ordre de 80 % en cas d’infection par un génotype 2 ou 3, et de l’ordre de 50 % en cas d’infection par un génotype 1.
Le virus de l’hépatite C est strictement humain. La contamination est principalement parentérale : transfusion sanguine avant 1992 et matériel souillé lors de l’usage de drogue intraveineuse.
L’hépatite C est une maladie relativement fréquente. On estime que 3 % de la population mondiale a une infection chronique par le VHC et que le VHC est responsable d’environ 20 % des cas d’hépatites aiguës et de 70 % des cas d’hépatites chroniques.
L’hépatite chronique C est une cause majeure de cirrhose et de carcinome hépatocellulaire.
L’évolution silencieuse de la maladie et la fréquence élevée de passage à la chronicité expliquent l’existence d’un grand réservoir de sujets infectés. Ainsi, bien que le VHC ne soit pas très contagieux, il est transmis largement, essentiellement par voie parentérale.