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Quelles sont les principales causes de douleurs pelviennes aiguës ?
Ce sont :
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La rupture de corps jaune hémorragique gravidique :
- tableau très proche de celui de GEU,
- diagnostic le plus souvent per-opératoire.
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Les fibromes compliqués :
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en cas de nécrobiose de fibrome, il existe un gros fibrome mou, douloureux associé parfois à des métrorragieDéfinitionSaignement génital survenant en dehors des règles. On peut avoir des métrorragies après la ménopause ou à cause d'une grossesse extra-utérine rompue. Dans ce dernier cas le fœtus peut s'être développé dans les trompes (au lieu de l'utérus) et ainsi, rompre un vaisseau sanguin. La métrorragie peut ainsi signer un hémopéritoine. C'est une urgence médicale. Le terme métrorragie ne préjuge en rien de l'abondance du saignement. Il ne faut pas confondre métrorragie avec ménorragie, qui définit des règles anormalement longues et abondantes.s brunâtres (voir métrorragie) et à une fébricule à 38°C,
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en cas de torsion de fibrome, la symptomatologie est assez proche de celle des torsions d'annexe. Le diagnostic est peropératoire,
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en cas d'accouchement de gros fibrome sous-muqueux, il existe des douleurs expulsives (coliques) associées à des métrorragies. À l'examen clinique, le fibrome est dans le vagin, appendu au col utérin ; il persiste le plus souvent un pédiculeDéfinitionEnsemble des vaisseaux sanguins et lymphatiques, et des nerfs, qui sont dédiés à un organe et permettent son fonctionnement et son interaction avec le reste du corps. vasculaire. Le traitement est simple : section du pédicule. Il faudra vérifier la cavité utérine à la recherche d'une pathologie endocavitaire associée.
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En dehors de la GEU, le diagnostic à faire en urgence est celui de torsion d'annexe (ovaire seul ou ovaire et trompe).
- Le diagnostic est évoqué devant un tableau abdominal aigu (nausées, vomissements, défense abdominale voir contracture) avec comme signes d'orientation :
- Notion de kyste de l'ovaireDéfinitionPetite poche remplie de liquide développée aux dépens d'un ovaire. Il s'agit d'une affection extrêmement fréquente, découverte la plupart du temps de manière fortuite au cours d'un examen d'imagerie (échographie par exemple). Ces kystes sont bénins dans la grande majorité des cas, et ont des causes variées. (voir kyste ovarien),
- Douleur unilatérale irradiant vers la cuisse,
- Au TV, une masse latéro-utérine unilatérale très douloureuse, indépendante de l'utérus,
- L'échographie confirme le diagnostic de kyste ovarien remanié par la torsion ; elle pourra identifier un kyste hémorragique de l'ovaire (diagnostic différentiel) ; on aura éliminé une GEU (hCG),
- Le traitement consiste à intervenir chirurgicalement en urgence. Dans certains cas, on sera contraint de réaliser une annexectomieDéfinitionAblation chirurgicale des trompes de Fallope et des ovaires. en raison d'une nécrose de celle-ci.
- Les autres diagnostics gynécologiques sont moins inquiétants :
- Douleurs ovulatoires : formes intenses de syndrome intermenstruel.
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Les autres diagnostics extragénitaux sont :
- Appendicite,
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PyélonéphriteDéfinitionInfection bactérienne des voies urinaires hautes, touchant donc le bassinet (pyélite) et le parenchyme rénal (néphrite), compliquant ou s'associant à une infection et/ou inflammation des voies urinaires basses. La contamination des voies urinaires se fait par voie ascendante à partir des flores digestive, génitale et cutanée. Les germes les plus fréquemment rencontrés sont des Bactéries Gram Négatif (BGN) types entérobactéries, Escherichia coli en tête. La pyélonéphrite est plus fréquente chez les femmes de 15 à 65 ans mais peut également se rencontrer à tout âge, ainsi que chez les hommes. Le diagnostic chez la personne jeune est généralement facile, il repose sur la clinique (apparition d'une fièvre et d'une douleur lombaire unilatérale dans les suites d'une cystite mal soignée), sur les examens biologiques (principalement la présence de germes à l'ECBU) et d'imagerie (échographie rénale et radiographie de l'Abdomen Sans Préparation (ASP) à la recherche d'un obstacle, de lithiase, de signe de complications). La prise en charge dépend de l'existence de signes de gravité ou de complications associées. Le traitement repose sur l'antibiothérapie, à débuter d'emblée, initialement probabiliste puis secondairement adapté à l'antibiogramme.,
- Colique néphrétique,
- Occlusion aiguë,
- Colite spasmodique.
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