3  -  Choix d'une méthode contraceptive

3 . 1  -  En fonction de la période de la vie génitale

3 . 1 . 1  -  Adolescente

La contraception hormonale est la méthode de choix associée à un préservatif (double protection) surtout utile pour prévenir le risque d'IST.

Il s'agit de pilules minidosées en favorisant les COP remboursées par la Sécurité sociale (Minidril, Trinordiol), ou adaptées à une acné fréquente à cet âge.

3 . 1 . 2  -  Après 35-40 ans

Il faut tenir compte du tabagisme, du poids, du terrain cardiovasculaire et mammaire.

Le DIU au progestatif convient bien pour les femmes qui ont des ménorragies fréquentes.

La pilule garde une place en l'absence de facteur de risque.

3 . 1 . 3  -  Post-partum

(Cf. Item 22 : Accouchement, délivrance et suites de couches normales )

La prescription est relativement codifiée :


Le DIU peut être posé 1 mois après l'accouchement.

3 . 1 . 4  -  Post-abortum

(Cf. Item 28 : Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) )

La fertilitéDéfinitionÉtat d'un individu apte à concevoir un enfant. est rétablie dès le 1er cycle s'il s'agissait d'une grossesse de moins de 12 semaines.

La contraception pourra être démarrée immédiatement.

3 . 1 . 5  -  Sportive de haut niveau

Chez la sportive de haut niveau il existe des troubles du cycle fréquents pouvant aller jusqu'à l'aménorrhée avec hypoœstrogénieDéfinitionHypoœstrogénie ou hypo-œstrogénie : Quantité anormalement faible d'œstrogènes dans l'organisme. et risques de déminéralisation osseuse. La contraception œstroprogestative est logique pour compenser le déficit hormonal.

La pilule « non-stop » permet d'éviter la survenue d'une hémorragie de privation qui peut être gênante lors des compétitions, ce qui est facile à obtenir avec les pilules monophasiques.

3 . 2  -  En fonction de l'association à certaines thérapeutiques

3 . 2 . 1  -  Produits diminuant l'efficacité des œstroprogestatifs (++)

Ce sont :

3 . 2 . 2  -  Produits dont la toxicité hépatique ou l'efficacité est augmentée par les œstroprogestatifs

L'association IMAO-œstroprogestatifs est contre-indiquée.

Les œstroprogestatifs augmentent :

  • la toxicité hépatique des IMAO, des antidépresseurs tricycliques et de l'alphaméthyldopa ;
  • la demi-vie plasmatique du nitrazépam, du diazépam, du chlordiazépoxide.

3 . 3  -  En fonction de certaines pathologies

3 . 3 . 1  -  Insuffisance rénale

En cas d'insuffisance rénale, on préconise des progestatifs en continu : Lutéran 10 : 1 comprimé du 5e au 25e j du cycle ou 20 j/28.

3 . 3 . 2  -  Problèmes dermatologiques

La séborrhéeDéfinitionAugmentation anormale de la sécrétion du sébum., l'acné, l'alopécie androgénique sont améliorées plus ou moins rapidement par l'acétate de cyprotérone (Holgyeme, Diane), ou le norgestimate (Triafemi, Tricilest).

L'érythèmeDéfinitionLésion dermatologique la plus courante, caractérisée par une rougeur congestive de la peau, diffuse ou localisée, s'effaçant à la vitropression (c'est-à-dire à l'appui, via notamment un verre de montre). Il s'agit généralement de la manifestation externe d'une vasodilatation, qui, quand elle est accompagnée d'une exsudation confère à l'érythème un caractère faussement « papuleux ». Hormis dans quelques cas, cette lésion élémentaire ne s'accompagne généralement pas d'autres modifications locales. noueux, la sclérodermie sont des contre-indications à la contraception hormonale.

En cas de lupus, prescription de Lutéran 10 : 1 cp 20 j/28, voire Androcur : 1 cp 20 j/mois.

3 . 3 . 3  -  Ophtalmologie

Avant de prescrire une contraception orale, il faut prescrire une consultation ophtalmologique dans 5 cas :

  • diabète ;
  • myopie importante ;
  • glaucome ;
  • migraine ophtalmique ;
  • monophtalmie.


Sous EP, une consultation urgente est recommandée en cas de survenue de :

3 . 3 . 4  -  ORL

Arrêt urgent des EP en cas de baisse brutale de l'acuité auditive.

3 . 3 . 5  -  Diabète

Le DIU est possible s'il n'y a pas d'antécédent infectieux gynécologique.

La pilule EP n'est possible qu'en cas de diabète insulinodépendant bien équilibré, sans complication oculaire.

Il existe une place à la stérilisation dès que le nombre de grossesses souhaité a été obtenu.

3 . 3 . 6  -  Mastopathies bénignes

En cas de mastopathies bénignes, il convient de se méfier des EP car le risque est mal évalué.

Les micropilules augmentent la dysovulationDéfinitionOvulation irrégulière. et le risque de mastodynie.

Utilisation possible des macroprogestatifs discontinus ou du DIU.

3 . 3 . 7  -  Dystrophie ovarienne

Les microprogestatifs continus sont contre-indiqués (faible action antigonadotrope).

En l'absence de signes d'hyperandrogénieDéfinitionExcès d'hormones mâles (androgènes) chez la femme provoquant une virilisation. : pilules minidosées à 30 μg, voire normodosées.

Quand il existe des signes d'hyperandrogénie : Androcur, 1 cp 20 j/mois + dose percutanée de 17-bêta-œstradiolDéfinitionHormone sexuelle féminine prédominante. Elle est également présente chez les hommes, étant fabriquée en tant que produit actif métabolique de la testostérone. C'est le principal œstrogène chez l'être humain. L'œstradiol a non seulement un impact critique sur le fonctionnement de la reproduction et de la sexualité, mais affecte également d'autres organes, y compris les os. 20 j/mois.

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