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Quelles sont les principales complications ?
La morbidité n'est pas négligeable.
Morbidité chirurgicale :
- Per-opératoire : hémorragies nécessitant la transfusion dans 15 % des cas, plaies vésicales, urétérales ou digestives dans 2 à 3 % des cas, complications trombo-emboliques.
- Postopératoire : ce sont essentiellement les troubles fonctionnels urinaires à type de dysurieDéfinitionDifficulté à l'évacuation de la vessie. La dysurie est souvent méconnue car indolore et d'installation progressive. On décrit la dysurie d'attente, initiale au début de la miction, et la dysurie de poussée, parfois terminale. Cette dysurie s'accompagne d'une diminution de la force du jet. On en rapproche les mictions en deux temps, les gouttes retardataires, et la sensation de vessie non vide en fin de miction., parfois les sténoseDéfinitionModification anatomique qui se traduit par un rétrécissement d'une structure (canal, vaisseau).s urétérales ou des fistules vésicales ou urétérales secondaires, surtout quand le traitement a été radio-chirurgical.
Morbidité liée à la radiothérapie :
- Les complications précoces sont peu importantes : asthénieDéfinitionAffaiblissement de l'organisme, fatigue physique. Par extension, elle peut concerner l'état psychique, la libido ou l'intellect. (voir asthénie), troubles digestifs à type de nausées, de vomissements et diarrhées, cystites et rectiteDéfinitionInflammation du rectum, plus précisément de la muqueuse rectale. Les causes de rectite sont très diverses. Il peut s'agir d'une infection, le plus souvent liée à un gonocoque, une parasitose (à cause d'une amibiase, d'une bilharziose) ou d'un traitement médical. Dans ce cas, elle est souvent le résultat d'une inflammation de la muqueuse liée à l'utilisation de suppositoires qui entraînent l'irritation de celle-ci. La rectite est soit isolée soit associée à une autre affection de type inflammatoire comme, entre autres, la rectocolite ulcéro-hémorragique ou la maladie de Crohn. La rectite s'accompagne généralement de lésions du côlon également. Les symptômes de la rectite sont des douleurs du rectum, des faux besoins, des émissions de sang par l'anus, des émissions de pus par l'anus, quelquefois une diarrhée et une altération plus ou moins intense de l'état général s'associant ou pas à une élévation de la température (fièvre). Le diagnostic est porté grâce à un examen proctologique et en particulier l'anuscopie et la rectoscopie qui s'effectue à l'aide d'un tube muni d'un système optique permettant de visualiser l'intérieur du rectum. Parfois il est nécessaire d'effectuer une coloscopie, ce qui permet d'évaluer l'importance de l'atteinte et de pratiquer un prélèvement (biopsie) de manière à orienter le diagnostic et à déterminer avec plus de précision la cause de la rectite. Le traitement nécessite l'administration d'antibiotiques, d'antiparasites et d'anti-inflammatoires selon la cause. Parfois il suffit tout simplement de supprimer la cause favorisante (aliments irritants, médicaments, suppositoires, constipation, diarrhée, etc.). Chez la majorité des patients la rectite se guérit spontanément et définitivement. La maladie de Crohn et la rectocolique ulcérohémorragique, quant à elles, nécessitent un traitement spécifique.s radiques, réactions cutanées.
- Les complications tardives sont beaucoup plus ennuyeuses : fibrose ou sclérose sous cutanée, fibrose pelvienne, sténose vaginale responsable de dyspareunieDéfinitionDyspareunie ou algopareunie : Douleur de nature et d'intensité variables ressentie lors des rapports sexuels. Presque systématique lors du premier rapport vaginal due au déchirement de l'hymen. Elle devient en revanche incapacitante lorsqu'elle a lieu à tous les rapports suivants. Les douleurs peuvent être les symptômes de pathologies le plus souvent bénignes mais parfois graves, aussi est-il fortement conseillé de demander l'avis d'un médecin gynécologue qui, seul, pourra répondre à toutes interrogations, poser un diagnostic et envisager un traitement. quelquefois majeure, sténose urétérale et parfois fistule, cystite, rectite, sigmoïditeDéfinitionInfection d'un ou de plusieurs diverticules du segment sigmoïde du côlon. Les diverticules sont de petites hernies de la muqueuse intestinale au travers de la paroi musculaire du côlon, le plus souvent localisés sur le sigmoïde, dans lesquelles la stagnation des matières fécales peut favoriser l'infection, selon un mécanisme analogue à celui de l'appendicite. Ces diverticules apparaissent avec l'âge et sont présents en plus ou moins grand nombre chez environ 40 % des personnes de plus de soixante ans., iléiteDéfinitionInflammation de la dernière partie de l'intestin grêle, l'iléon. Une iléite peut être aiguë ou chronique. Les iléites aiguës sont dues à des maladies aiguës, bactériennes ou virales, et se traduisent par des signes qui simulent une crise d'appendicite : douleurs abdominales dans la partie inférieure droite de l'abdomen. Les iléites chroniques sont principalement représentées par la maladie de Crohn ; la tuberculose et de nombreuses infections opportunistes (ne se déclarant que sur un terrain immunodéprimé) accompagnant le sida peuvent également entraîner une atteinte chronique de l'iléon. Elles se traduisent par des douleurs de même localisation que celles des iléites aiguës, associées à une diarrhée. Le diagnostic d'une iléite repose sur l'examen radiologique. La coloscopie permet également l'exploration des derniers centimètres de l'intestin grêle. Le traitement, très variable, dépend de la maladie en cause ; de nombreuses iléites aiguës guérissent spontanément. avec possibilité de sténose et de fistule.
La morbidité chirurgicale est plus précoce et plus facile à traiter que les séquelles souvent tardives de la radiothérapie.
La mortalité des hystérectomies élargies n'est pas nulle mais dans les séries actuelles, elle est < à 1 %. Celle des exentérationDéfinitionOpération chirurgicale radicale consistant en l'ablation de tous les organes de la cavité pelvienne (appareil urinaire, urètre, rectum, anus, vagin, col, utérus, trompes, ovaires, vulve, prostate).s est plus importante.
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