4
-
Quel bilan est réalisé en cas de diagnostic de cancer du col utérin ?
Il comporte :
- l'appréciation de l'état général (âge, score ASA (index d'opérabilité), anémie),
- le bilan d'extension repose sur :
- l'examen clinique (au mieux réalisé sous anesthésie générale par chirurgien et radiothérapeute) :
- Il faut ouvrir les branches du spéculum pour déplisser les parois vaginales et mettre en évidence une extension à ce niveau,
- Le toucher vaginal apprécie le volume et la mobilité du col, la souplesse des culs-de-sac vaginaux,
- Le toucher rectal apprécie la présence d'une infiltration des paramètres. Le toucher combiné permet d'évaluer l'extension latérale le long des ligaments utéro-sacrés.
- Des examens complémentaires :
- Ils permettent d'apprécier le volume tumoral, l'extension au-delà du col, l'extension ganglionnaire et l'extension à distance.
- L'appréciation du volume tumoral est primordiale pour la décision thérapeutique. L'IRM est l'examen de référence.
- L'extension au-delà du col : plusieurs examens ont été proposés :
- L'échographie par voie vaginale ou endorectale, la tomodensitométrieDéfinitionTomoDensitoMétrie (TDM) ou Tomographie Axiale Calculée par Ordinateur (TACO) ou CT-scan (CT=Computed Tomography) ou scanner : Technique d'imagerie médicale qui consiste à calculer une reconstruction 3D des tissus à partir d'une analyse tomographique obtenue en soumettant le patient au balayage d'un faisceau de rayons X., et surtout l'IRM donnent les mêmes résultats et pour son avantage sur le volume tumoral, c'est donc cette dernière qui est le plus souvent utilisée,
- Les examens endoscopiques (cystoscopieDéfinitionExamen médical permettant d'étudier la paroi interne (muqueuse) de la vessie afin de déceler les anomalies. La cystoscopie est indiquée en cas : d'antécédents familiaux ou personnels de cancer de la vessie ; de présence de sang dans les urines ; d'infections urinaires à répétition sans cause évidente. Elle recherche un cancer, des polypes, une inflammation ou infection, une malformation. C'est un examen qui se déroule en médecine ambulatoire, sous anesthésie locale pour les hommes et dure environ une demi-heure. Le médecin explore les parois internes de la vessie grâce à un cystoscope qui est un tube mince muni à son extrémité d'une lentille reliée à une source lumineuse (endoscopie). Une fois le cystoscope introduit dans l'urètre, il pourra alors commencer son exploration en remontant jusqu'à la vessie et visualiser alors les muqueuses de celle-ci. Le médecin pourra éventuellement effectuer des prélèvements. Après l'examen, le patient peut avoir des besoins d'uriner pressant durant quelques heures et des impressions de brûlure en urinant. Cet examen se déroule sans préparation particulière, il n'est pas nécessaire d'être à jeun. Le patient doit simplement vérifier la stérilité de ses urines 4-5 jours avant l'examen en effectuant une analyse d'urines dans un laboratoire d'analyses médicales. En cas d'infection, un traitement antibiotique devra être mis en place dans la mesure du possible au minimum 24 heures avant l'examen. Les infections urinaires et les saignements urinaires transitoires sont les rares complications de cet examen. et rectoscopieDéfinitionExamen médical permettant, à l'aide d'un rectoscope introduit dans l'anus, de visualiser le canal anal, la totalité du rectum et la partie distale du côlon sigmoïde, jusqu'à la charnière rectosigmoïdienne située à 12 ou 13 cm de la marge anale. Contrairement à l'anuscopie, il nécessite souvent une préparation minime permettant d'évacuer le contenu du rectum à l'aide d'un petit lavement. Il est normalement indolore et ne nécessite pas d'anesthésie. Elle se fait à l'aide d'un endoscope rigide, long de 15 à 25 cm. Elle tend maintenant à être remplacée par la coloscopie totale qui permet une exploration du rectum et de tout le côlon.) sont utilisés dans les tumeurs de grande taille ou en cas de suspicion d'invasion vésicale ou rectale,
- L'UIV, en cas dans les tumeurs de gros volume ou en cas d'atteinte clinique des paramètres. Elle permet de mettre en évidence un retentissement réno-urétéral.
- L'atteinte ganglionnaire :
Examens biologiques
- Bilan préopératoire, hématologique, tests hépatiques et rénaux,
- Marqueurs tumoraux : Le marqueur « Squamous Cell Carcinoma antigen » (SCC) est positif dans 30 à 100 % des cas de carcinomes épidermoïdes invasifs du col utérin et permettra, quand il est positif, un regard biologique sur l'évolution de la tumeur.
Au terme de ce bilan, la tumeur est classée selon la classification de la Fédération Internationale des Gynécologues Obstétriciens (FIGO). Elle repose sur les caractéristiques du cancer lui-même et sur la présence où non d'un envahissement local, régional ou à distance.
Site de la Fédération Internationale des Gynécologues Obstétriciens (FIGO) : http://www.figo.org
Schématiquement, on distingue 4 stades :
- Stade I = Tumeur limitée au col,
- Stade IA = Cancer micro-invasif, c'est-à-dire avec une profondeur d'invasion sous la basale inférieure à 5 mm (1A1 < 3 mm et 1A2 = 3 à 5 mm),
- Stade IB = Cancer invasif (1B1 = tumeur < 4 cm et 1B2 = tumeur > 4 cm).
- Stade II = Tumeur dépassant le col sans atteindre de la paroi pelvienne ni le 1/3 inférieur du vagin,
- Stade III = Tumeur étendue à la paroi pelvienne, au 1/3 inférieure du vagin ou comprimant l'uretère,
- Stade IV = Tumeur étendue aux organes de voisinage.
4/10