Le cancer du col utérin a plusieurs particularités :
- 2e cancer dans le monde, 7e en France, 3 500 nouveaux cas par an avec une incidence de 9,9 / 100 000 femmes ;
- Il s'agit d'une maladie sexuellement transmissible (voir maladies sexuellement transmissibles) ;
- L'agent pathogène a été identifié : le papillomavirus humainDéfinitionVirus à ADN faisant partie de la famille des Papillomaviridae. Il est responsable des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes puisque l'estimation des personnes contaminées par ce virus est comprise entre 10 et 30 %. Il existe plus de 200 génotypes de papillomavirus. Certains génotypes se transmettent par voie sexuelle et infectent les muqueuses génitales, d'autres se transmettent par contacts cutanés et infectent la peau. Les manifestations cliniques les plus connues de la contamination sexuelle sont les condylomes acuminés (dits également « verrues génitales », ou « végétations vénériennes » ou « crêtes de coq »). Mais la gravité de cette infection est que certains génotypes sont le facteur obligatoire du cancer du col de l'utérus. Cela permet d'entrevoir, par la vaccination préventive contre ces virus, un espoir d'éradiquer un jour ce cancer. Les manifestations cliniques cutanées de l'infection à HPV comprennent les verrues vulgaires et les verrues plantaires. Enfin, la transmission peut se faire de la mère à son enfant lors de l'accouchement, bien que cela arrive rarement. (HPV) (voir PapillomaVirus Humain (HPV) et papillomavirus (dermatologie)) ;
- Son histoire naturelle est bien connue, et l'intervalle entre la première transformation cellulaire et le cancer invasif est en moyenne de 13 ans ;
- Son dépistage est idéal puisqu'il est réalisé par une technique simple et éprouvées : le frottis ;
- En le dépistant, on va mettre en évidence non seulement des cancers infracliniques mais nombres de lésions précancéreuses : en les traitant, on fera la prévention secondaire du cancer invasif au point qu'on a pu dire qu'il allait disparaître ;
- En France, 40 % des femmes ne sont pas dépistées et les formes graves du cancer invasif demeurent ;
- Le traitement comporte le plus souvent l'association chirurgie-radiothérapie, voire radio-chimiothérapie dans les grosses tumeurs ;
- La survie à 5 ans varie de 85 à 90 % au stade IB à 5 à 15 % au stade IIIB.