Les objectifs du traitement sont (+++) :
Les moyens pour traiter sont :
1. Surveillance de l’HbA1c
Elle est essentielle à la surveillance du traitement et à l’évaluation du risque de complications.
Un objectif personnalisé est à transmettre au patient.
Les recommandations concernent le dosage à faire tous les 3 mois.
Suivant le taux de l’HbA1c, le contrôle sera qualifié de la façon suivante :
2. Autosurveillance glycémique (ASG)
a. Traitement oral
L’ASG n’est pas systématique ; elle est nécessaire en cas de pathologie déséquilibrant le diabète, ou de modification du traitement du diabète.
L’ASG est un outil précieux d’éducation :
Le traitement est le plus souvent de 1 à 3 cycles hebdomadaires, à jeun au réveil, à 12 heures avant le déjeuner et à 17 heures.
b. Diabète insulinotraité
L’ASG est nécessaire pour l’adaptation des doses d’insuline.
Il faut au minimum autant de contrôles capillaires que d’injections (1 glycémie capillaire avant chaque injection d’insuline).
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a. 108.3.1.1 a. Activité physique
Elle nécessite au préalable une évaluation cardiologique.
Les intérêts sont nombreux :
– diminution de l’incidence du diabète de type 2 dans une population à risque ;
– amélioration de l’insulinorésistance et des paramètres métaboliques (action brève de 24 à 30 heures) ;
– amélioration des chiffres tensionnels à l’effort ;
– augmentation de la masse maigre et diminution de la masse grasse, sans modification pondérale notable en l’absence de contrôle alimentaire associé.
Privilégier les activités d’endurance : marche, cyclisme, natation, golf, jogging, ski de fond, etc.
Profiter des actes de la vie courante, ludiques et professionnels.
L’intensité est progressive et adaptée au contexte personnel de sédentarité, sans dépasser 50 à 70 % de la FMT (fréquence cardiaque maximale théorique, qui se calcule selon la formule : FMT = 220 – âge) ; par exemple, pour un sujet de 50 ans, la fréquence cardiaque à l’effort ne doit pas dépasser 119 battements/min.
Au moins 30 min/jour, par tranches d’au moins 10 min.
Insister sur les déplacements à pied ou à vélo ; la montée des escaliers peut constituer une activité physique urbaine.
Les contre-indications sont les suivantes :
– insuffisance coronarienne non stabilisée ;
– HTA d’effort ;
– rétinopathie proliférante non stabilisée.
Il s’agira de faire attention :
– à la macroprotéinurie ;
– aux traitements hypoglycémiants (insulinosécréteurs, insuline) ;
– aux bêtabloquants ;
– aux pieds.
Noter que la prescription de l’exercice physique est un acte médical nécessitant une évaluation des risques du patient et de ses capacités.
Faire connaître :
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b. Alimentation
Régime diabétique hypocalorique (si excès pondéral), équilibré, sans sucres d’absorption rapide.
Les objectifs sont la perte de 5 à 10 % du poids au diagnostic de la maladie, en cas de surcharge pondérale, et la correction avant tout des troubles du comportement alimentaire (grignotages).
La prescription diététique doit tenir compte :
– du poids du sujet ;
– de son activité physique ;
– de ses habitudes alimentaires ;
– de ses interdits éventuels (+) ;
– de ses coutumes ethniques (+) ;
– de ses contraintes professionnelles (+).
Apport calorique adapté au poids.
La répartition est la suivante, à raison de trois repas journaliers :
– glucides : 50-55 % (moins en cas d’hypertriglycéridémie ou d’obésité morbide) ;
– lipides : 30-35 % ;
– protides : 20 %, représentant 1 g/kg (poids)/jour.
Il s’agit de limiter les sucres purs sans les « diaboliser » : sucre, bonbons, miel, confiture, boissons sucrées.
Les glucides doivent être pris au sein d’un repas mixte (la consommation de légumes et de féculents permet une meilleure absorption des glucides et abaisse le pic prandial d’hyperglycémie), et les aliments à index glycémique bas seront privilégiés, tels que pâtes, légumes secs, céréales, pain complet.
À titre d’exemple, 100 g de féculents cuits (soit 20 g de glucides) sont l’équivalent de :
– 100 g de pommes de terre, pâtes, riz, semoule cuits ;
– 60 g de légumes secs (lentilles, haricots blancs) ;
– 40 g de pain ;
– 30 g de farine ou de céréales.
Autre exemple, un fruit de 150 g (soit 15 g de glucides) correspond à :
– 1 pomme, orange, poire, pêche ou brugnon ;
– 1/2 pamplemousse ;
– 2 clémentines ;
– 3 abricots ;
– 4 prunes ;
– 1/2 banane ;
– 250 g de fraises, framboises ou groseilles ;
– 100 g de raisins ;
– 12 cerises.