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Diagnostic différentiel
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D'une dermatose bulleuse
La bulle doit être distinguée :
- de la vésicule, de plus petite taille (1 à 2 mm de diamètre) ;
- de la pustule dont le contenu est purulent.
Cependant, certaines DBAI (dermatite herpétiforme, pemphigoïde bulleuse) s'accompagnent volontiers de vésicules.
Inversement, il peut exister des formes bulleuses de dermatoses vésiculeuses comme :
- l'herpès, le zona ou l'eczéma (formation de bulles par coalescence de vésicules) ;
- les vasculites nécrotico-bulleuses (bulles par nécrose de l'épiderme).
Les érosions postbulleuses doivent être différenciées des autres érosions ou ulcérations primitives (chancre, aphtes), notamment sur les muqueuses buccales ou génitales.
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D'une maladie bulleuse non auto-immune
Elles sont éliminées sur l'aspect clinique, l'évolution et surtout la négativité des examens immunopathologiques, essentiellement l'IFD cutanée.
Chez l'adulte, on élimine :
- une toxidermie bulleuse (érythème pigmenté fixe bulleux, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique). Elle se caractérise par :
- un début brutal,
- une évolution rapide,
- une fréquence de l'atteinte muqueuse et des signes généraux imposant l'hospitalisation en urgence,
- la recherche de prise récente de médicaments inducteurs ;
- une porphyrie cutanée tardive caractérisée par :
- des bulles des régions découvertes d'évolution cicatricielle,
- une fragilité cutanée,
- une hyperpigmentation et une hyperpilosité temporo-malaire,
- un taux élevé d'uroporphyrines dans les urines ;
- une dermatose bulleuse par agents externes. Les bulles peuvent être :
- de cause physique (« coup de soleil », photophytodermatose ou « dermite des prés »),
- de cause chimique (dermatite caustique, piqûres d'insectes, etc.) dont le diagnostic repose sur l'anamnèse ;
- un érythème polymorphe bulleux :
- lésions cutanées éruptives en « cocardes » ou « cibles »,
- à disposition acrale (coudes, genoux, mains, visage),
- évolution spontanée vers la guérison en 2 à 3 semaines,
- lésions muqueuses bulleuses ou érosives fréquentes ;
- survenue le plus souvent après un herpès récurrent.
Chez l'enfant, on élimine :
- une épidermolyse bulleuse héréditaire :
- mutations de gènes codant diverses protéines de la JDE,
- elle débute généralement en période néonatale,
- fragilité cutanée anormale responsable de bulles siégeant aux zones de friction ou de traumatisme (extrémités, faces d'extension des membres),
- le diagnostic repose sur l'aspect clinique, les antécédents familiaux, l'étude en microscopie électronique d'une biopsie cutanée et, dans certains cas, l'identification de la mutation en cause par la biologie moléculaire ;
- une épidermolyse staphylococcique :
- dermatose bulleuse aiguë due à l'action d'une toxine sécrétée par certaines souches de staphylocoques dorés,
- début brutal, fièvre, altération de l'état général (AEG) avec signe de Nikolsky, foyer infectieux (impétigo, omphalite, otite externe…),
- décollement épidermique très superficiel (sous-corné),
- elle survient dans un contexte infectieux.
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