4
-
Histoire naturelle
L’adénocarcinome de prostate ne provient pas de la dégénérescence de l’hyperplasie bénigne.
L’histoire naturelle de l’adénocarcinome est longue. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un cancer qui évolue très lentement.
L’adénocarcinome prostatique :
- est développé le plus souvent dans la zone périphérique (90 %), et plus rarement dans la zone de transition ;
- donne des métastases ganglionnaires d’abord pelviennes puis à distance, après plusieurs années d’évolution en l’absence de traitement ;
- puis des métastases osseuses multiples (le plus souvent ostéocondensantes) ;
- et plus rarement des métastases hépatiques ou pulmonaires.
La tumeur :
- est le plus souvent androgéno-dépendante (la croissance dépend de la présence d’androgènes) ;
- synthétise notamment, sous l’effet des androgènes, du PSA dont la mesure dans le sang permet de suivre l’évolution de la maladie.
On distingue deux phases évolutives :
- la phase initiale d’hormono-dépendance, qui justifie dans les formes métastatiques le traitement par suppression androgénique ;
- la phase de résistance qui survient au bout de deux ans de traitement hormonal par un phénomène d’adaptation-sélection des cellules tumorales. À ce stade, les cellules peuvent ne plus élaborer de PSA, et ce marqueur est alors pris en défaut. C’est à cette phase que la tumeur peut prendre une différenciation neuroendocrine, à type de carcinome à petites cellules.
4/7