3  -  Tumeurs secondaires (métastases)


Les métastases hépatiques sont les tumeurs malignes du foie les plus fréquentes.

Les cancers primitifs le plus souvent en cause sont :

  • les adénocarcinomes digestifs : côlon +++, estomac, pancréas ;
  • les cancers du sein, du poumon ;
  • le mélanome.

Les métastases peuvent être :

  • synchrones, lorsqu’elles sont d’emblée présentes lors du diagnostic du primitif ;
  • métachrones, lorsqu’elles apparaissent dans un deuxième temps.

3 . 1  -  Diagnostic et traitements


Dans un contexte de cancer connu, le diagnostic positif de métastase hépatique est en général radiologique, avec la découverte de nodules hépatiques d’aspect typique. Le caractère multiple des lésions est en faveur du diagnostic.

La preuve histologique de la lésion n’est pas nécessaire dans un contexte de cancer primitif connu, histologiquement prouvé, évolutif ou récent, avec une imagerie typique.

Une biopsie de métastase peut être indiquée dans les cas suivants :

  • aspect inhabituel des métastases ;
  • pas de cancer primitif connu ou retrouvé ;
  • antécédent de cancer primitif très ancien ;
  • plusieurs antécédents de cancers différents (antécédent de cancer du sein et du côlon, par exemple) ;
  • recherche d’une cible thérapeutique spécifique si elle ne peut être faite sur la lésion primitive (récepteurs hormonaux, HER-2, mutations KRAS, etc.).

En effet, le traitement est dépendant :

  • du type histologique (mélanome, adénocarcinome, tumeur endocrine, etc.) ;
  • du site primitif (adénocarcinomes métastatiques coliques ou pancréatiques, mammaires, etc.) ;
  • des éventuelles caractéristiques moléculaires de la tumeur (adénocarcinome du côlon avec ou sans mutation KRAS ?).

Dans certains cas, les métastases peuvent faire l’objet d’une résection chirurgicale.

Sur les pièces de résection chirurgicale, l’examen anatomopathologique précisera :

  • le nombre et la taille des lésions ;
  • le type histologique avec sa différenciation (qui peut se modifier par rapport à la tumeur d’origine) ;
  • l’extension ;
  • la réponse au traitement préopératoire (régression tumorale) ;
  • la qualité de l’exérèse avec mesure de la marge ;
  • la présence d’éventuelles lésions du parenchyme hépatique non tumoral induites par les traitements préopératoires (toxicité des chimiothérapies).
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