3 . 2  -  Signes fonctionnels


Quatre types de symptômes feront évoquer une anomalie cardiaque :

  • Douleur thoracique.
  • Dyspnée.
  • Malaise et perte de connaissance.
  • Palpitations.

3 . 2 . 1  -  Douleur thoracique

Douleur thoracique
    Latérale     Rétrosternale
    Pleurale     Issue de la paroi  
    Embolie
    Pneumonie
    Pneumothorax      
    Pleurésie
    Tumeur
    Fracture de côte
    Contusion
    Névralgie intercostale      
    Tumeur

    Infarctus du myocarde,
    angor
    Dissection aortique 
    Péricardite
    Trachéite
    Affection oesophagiennes       
    Médiastinite                             

5 types de douleurs thoraciques doivent être bien connus, correspondant à 5 maladies différentes.

Les signes fonctionnels recueillis vont alors orienter les investigations cliniques et paracliniques.

→ Angine de poitrine ou angor

  • Angor typique si :
    • douleur constrictive en étau.
    • Siège : médiothoracique, rétrosternale en barre entre les deux seins.
    • Irradiant au bras gauche ou aux deux bras, au cou, aux mâchoires, plus rarement à la région sous-mammelonnaire gauche, parfois au creux épigastrique.
    • sSurvient à l'effort, à la marche, surtout en montée, au froid, contre le vent, imposant l'arrêt du malade dans son effort bien qu'il n'y ait, par ailleurs, aucune dyspnée.
    • La douleur cesse en moins de trois minutes à l'arrêt de l'effort ou à la prise de TRINITRINE®, en dragée ou en spray.
  • Angor atypique ou litigieux si un au moins de ces critères manque.
  • Douleur d'allure non coronarienne si 1 ou 0 critère.

→  Infarctus du myocarde

Chez certains malades, une douleur ayant les mêmes caractères que la crise angineuse peut survenir au repos ou la nuit, prenant une grande intensité, irradiant plus largement aux deux bras, au maxillaire inférieur, se prolongeant malgré une ou deux dragées de TRINITRINE® ou bouffée de NATISPRAY® et pouvant durer plusieurs heures, accompagnée de sueurs, nausées, vomissements.
Ces caractères évoquent alors l'infarctus du myocarde (dû à une thrombose d'une artère coronaire).

→  Embolie pulmonaire

Le plus souvent, douleur d'une des bases thoraciques en coup de poignard, accompagnée de polypnée et de pâleur, suivie 24 à 36 heures après d'une expectoration hémoptoïque (c'est l'infarctus pulmonaire).
Plus rarement, douleur thoracique antérieure, médiane, ressemblant à l'angine de poitrine (embolie pulmonaire), accompagnée de polypnée, pâleur, tachycardie, baisse de tension.

→  Péricardite

Siège le plus souvent dans la région sternale, irradie au trapèze gauche.
Soit douleur vive, soit simple endolorissement.Douleur, très intense
Douleur qui suit la progression de la dissection : migratrice, débute en avant, dans la région médiothoracique, puis secondairement se localise dans le dos, puis dans les lombeset soulagée par la position assise.

Dissection aortique

Douleur, très intense.
Douleur qui suit la progression de la dissection : migratrice, débute en avant, dans la région médiothoracique, puis secondairement se localise dans le dos, puis dans les lombes.

Autres types de douleurs

Hépatalgies d'effort de l'insuffisance cardiaque droite

Diagnostic différentiel

Les douleurs d'origine extra cardiaques (pariétale, oesophagienne, chondrosternale) ont les caractéristiques suivantes :

  • Précordiales, sous le sein gauche.
  • Piqûre d'aiguille, ou simple gêne.
  • De durée variable chez un même sujet.
  • Survenant le plus souvent au repos, parfois à l'effort, mais ne gênant pas la poursuite de l'effort, souvent la nuit.
  • Accentuées par les contrariétés.
  • Ces douleurs s'observent chez le sujet jeune et plus souvent chez la femme.
  • Certaines douleurs siègent sur un cartilage chondro-costal ; elles sont réveillées par la pression du sternum et des cartilages costaux.

5/38