Le praziquantel (Biltricide®), hors AMM, est efficace à la posologie habituelle est de 10 mg/kg en une seule prise pour T. saginata, T. solium et le bothriocéphale, et de 15 à 25 mg/kg pour Hymenolepis. Les effets secondaires sont rares.
Le niclosamide (Trédémine®) est prescrit à la dose de 2 g chez l’adulte pour T. saginata, T. solium et bothriocéphale. Ce produit nécessite un mode de prise particulier :
Pour Hymenolepis, la dose d’attaque est de 4 comprimés le premier jour, à répartir au cours des repas, et de 2 comprimés par jour pendant 6 jours pour couper le cycle direct. Chez l’enfant, la dose est réduite de moitié ou du quart selon l’âge.
Les tænifuges végétaux (graines de courge) sont réservés au traitement de la femme enceinte chez laquelle on peut également utiliser du praziquantel (hors AMM).
En cas d’anémie secondaire à une bothriocéphalose, la vitamine B12 doit être prescrite en complément.
Le traitement est maintenant essentiellement médical, quelles que soient la forme et la localisation. Deux protocoles existent, celui utilisant l’albendazole semble en général avoir la préférence :
Le traitement médical a très nettement amélioré le pronostic de la neurocysticercose, essentiellement dans les localisations parenchymateuses. Il nécessite une surveillance neurologique et, souvent, une corticothérapie associée pour éviter le développement d’une hypertension intracrânienne qui pourrait résulter d’une lyse parasitaire intense. Les localisations parenchymateuses ont un meilleur pronostic et sont plus accessibles à la thérapeutique médicale que les localisations extraparenchymateuses. Un contrôle post-thérapeutique par imagerie, 1 mois après le traitement, peut nécessiter une nouvelle cure ou un changement de médicament.
Les épisodes épileptiques peuvent persister et nécessiter, outre un traitement spécifique, une nouvelle cure 6 mois plus tard. Le traitement chirurgical est réservé aux formes oculaires qui ne peuvent bénéficier du traitement médical, mal supporté, et aux formes graves neurologiques avec hypertension intracrânienne et hydrocéphalie.
La base de la prophylaxie est l’hygiène fécale et la modification de certaines habitudes alimentaires (encadré 21.1).
Tæniasis à T. solium et cysticercose
La prophylaxie repose sur le contrôle vétérinaire très strict des porcs. L’inspection vétérinaire est plus facile car les cysticerques sont souvent nombreux. Ils sont aussi plus volumineux et localisés dans des zones accessibles à la vue (en particulier la langue). Ce contrôle a permis la disparition de T. solium et de la cysticercose humaine dans de nombreux pays. Les mesures générales de prévention à adopter sont :
Hyménolépiose
La prophylaxie consiste à se laver les mains très régulièrement, à lutter contre le péril fécal et à traiter les sujets infectés.
Bothriocéphalose
La prophylaxie consiste à éviter la consommation de poissons d’eau douce crus (brochet, perche, truite…), peu cuits, fumés ou insuffisamment salés. La parasitose peut également être contractée lors de l’ingestion des œufs de certains poissons carnivores (faux caviar) mais la larve de 2 cm est facile à repérer.