Points essentiels
  • Le tæniasis à Taenia saginata est cosmopolite, fréquent en France. Il est dû à l’ingestion de viande de bœuf crue ou mal cuite contenant des cysticerques infectants pour l’Homme. De diagnostic aisé par l’observation d’anneaux dans les sous-vêtements, il bénéficie d’un traitement efficace (praziquantel, niclosamide).
  • Le tæniasis à Taenia solium, cosmopolite, a disparu de France métropolitaine. Il est dû à l’ingestion de viande de porc crue ou mal cuite contenant des cysticerques infectants pour l’Homme. Il est responsable de la cysticercose humaine, car les embryophores de T. solium sont infectants pour l’Homme.
  • L’hyménolépiose, plus fréquente en zone tropicale et chez l’enfant, peut entraîner des troubles nutritionnels. L’auto-infestation impose de prolonger la durée du traitement en cas de traitement par niclosamide.
  • La bothriocéphalose est due à l’ingestion de poissons d’eau douce crus, peu cuits ou fumés. Elle peut entraîner les troubles habituels du tæniasis.
  • La cysticercose, due à la larve cysticerque de T. solium, est surtout présente en zones tropicales et subtropicales mais persiste dans quelques pays européens. Elle peut être grave dans ses formes neurologiques (épilepsie) et oculaires. Son diagnostic repose sur l’imagerie et/ou la sérologie ; elle bénéficie d’un traitement médical (albendazole, praziquantel), parfois chirurgical.
  • La prophylaxie des cestodoses intestinales et de la cysticercose fait appel à des mesures classiques de lutte contre le péril fécal et nécessite des mesures vétérinaires particulières. On recommande la consommation de viande et poisson bien cuits.