La pneumocystose est une mycose pulmonaire due à un champignon cosmopolite opportuniste transmissible, dénommé Pneumocystis jirovecii, survenant majoritairement chez les patients immunodéprimés. L’infection se présente essentiellement comme une pneumopathie, tandis que les localisations extrapulmonaires sont rares. Les premières descriptions de pneumopathies à Pneumocystis jirovecii (PPC) ont été faites dans les années quarante chez des nourrissons malnutris en Europe de l’Est. Des cas ont été ensuite signalés dans le monde chez des nourrissons prématurés, des patients immunodéprimés cancéreux et transplantés de rein. En 1981, le CDC aux États-Unis a signalé une épidémie survenant dans un contexte de lymphopénie sanguine chez des homosexuels ou héroïnomanes. Le sida a été alors défini sur la base de ces observations. Le VIH a été identifié en 1983 et, jusqu’en 1996, la pneumocystose en France a été étroitement liée à la pandémie de cette infection virale. La PPC représentait la plus fréquente des infections opportunistes classant les patients infectés par le VIH au stade de sida, soit 25 % à 30 % des cas. Elle est encore aujourd’hui la première infection opportuniste dans ce contexte en France métropolitaine, malgré la diminution globale de l’incidence du sida depuis la disponibilité des traitements antirétroviraux. La pneumocystose concerne également les patients présentant d’autres déficits immunitaires en rapport avec des traitements cytostatiques et immunomodulateurs pour des cancers, des greffes de cellules souches hématopoïétiques, des transplantations d’organes, ou en rapport avec des maladies de système.