La pédiculose de tête prédomine chez l’enfant. Le prurit concerne essentiellement les régions occipitales et rétroauriculaires. On observe des lésions de grattage, souvent impétiginisées (parfois associées à des adénopathies cervicales postérieures) et des lésions eczématiformes de la nuque et des épaules en « pèlerine ». Pediculus capitis est responsable de véritables épidémies récidivantes scolaires (maternelles et élémentaires) et familiales.
La pédiculose du corps s’observe essentiellement chez l’adulte vivant dans des conditions précaires. Le prurit, les papules urticariennes prédominent entre les épaules, au niveau des hanches, des cuisses… Les lésions chroniques entraînent une leucomélanodermie (« mélanodermie des vagabonds »).
Dans la pthirose, le prurit intéresse la région pubienne et peut s’étendre à d’autres régions du corps. Les blépharites sont classiques, notamment chez l’enfant (figure 23.13).
Elles provoquent l’apparition de maculopapules érythémateuses, prurigineuses, parfois œdémateuses. Les piqûres de puces siègent préférentiellement au niveau des membres inférieurs, sont multiples et à regroupement linéaire. Les piqûres de punaises, nocturnes, peuvent être dispersées sur tout le corps.
La piqûre est lente et indolore chez les Ixodidés (Ixodes ricinus) ; elle est rapide et douloureuse chez les Argasidés (Ornithodoros sp.). Quelle que soit la tique, on peut observer un érythème autour du point de piqûre. Les taches noires (fièvre boutonneuse méditerranéenne, rickettsioses africaines) et les érythèmes migrants (borréliose de Lyme) sont dus à la présence de bactéries inoculées lors de la piqûre. On assiste actuellement à une recrudescence de fièvre boutonneuse méditerranéenne (due à Rickettsia conorii) chez les sans-abri accompagnés d’un chien, hôte habituel de la tique Rhipicephalus sanguineus (figure 23.14).