5  -  Traitement et prévention

La cryptococcose neuroméningée de l’immunodéprimé est traitée en trois phases : traitement d’induction, de consolidation et de maintenance. L’induction consiste en une association d’amphotéricine B (Fungizone®, 0,7 à 1 mg/kg par jour) et de 5-fluorocytosine (Ancotil®, 100 à 150 mg/kg par jour) en intraveineux, pendant au minimum 2 semaines. La forme liposomale (Ambisome®, 3 à 5 mg/kg par jour) est mieux tolérée pour une efficacité équivalente. Pour le traitement de consolidation, le relais est ensuite pris par le fluconazole de 400 à 800 mg par jour pendant au moins 6 semaines. Un traitement dit de maintenance à base de fluconazole à 200 mg par jour en prophylaxie secondaire doit être maintenu pendant 6 mois à 1 an, plus longtemps si le patient reste immunodéprimé. Le traitement d’induction peut être évité et un traitement par fluconazole d’emblée utilisé en cas de cryptococcose pulmonaire ou cutanée localisée. La présence d’une hypertension intracrânienne (> 25 cm d’eau) nécessitera la réalisation de ponctions lombaires évacuatrices.

Des séquelles neurologiques peuvent être observées après guérison (surdité, cécité…).

Chez les patients immunodéprimés, particulièrement les patients VIH-sida ayant débuté un traitement antirétroviral, la restauration immunitaire peut être à l’origine d’une réaction inflammatoire inappropriée (IRIS) simulant un échec thérapeutique ou une rechute.

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