Le diagnostic d’anguillulose peut être évoqué plusieurs dizaines d’années après un séjour en zone d’endémie, en particulier devant la découverte d’une hyperéosinophilie parfois élevée et évoluant en ondulations irrégulières.
Le diagnostic de certitude est obtenu par la découverte de larves de S. stercoralis dans les selles fraîchement émises. Cette recherche nécessite un examen parasitologique spécifique qui doit être orienté par le prescripteur. Des techniques spécifiques sont mises en Ĺ“uvre au laboratoire : la méthode de Baermann surtout (extraction des larves attirées par l’eau et la chaleur) ou parfois une coproculture parasitaire (déclenchement du cycle stercoral avec apparition d’adultes et de larves) (vidéo 4).
Le diagnostic des formes malignes repose sur la mise en évidence des larves strongyloïdes, souvent en abondance, dans les produits biologiques (liquide gastrique, liquide cérébrospinal, lavage bronchiolo-alvéolaire…). Le diagnostic doit être suspecté devant une méningite à germes entériques. L’éosinophilie est habituellement normale, en rapport avec la corticothérapie et/ou l’infection par HTLV-I.
Le sérodiagnostic est d’interprétation délicate en raison de nombreuses réactions croisées avec les autres helminthoses.