L’anguillulose est souvent asymptomatique. L’infection par voie transcutanée passe souvent inaperçue. La phase d’invasion reste peu ou pas symptomatique. On observe parfois un syndrome de Löffler. A la phase d’état, surviennent des douleurs épigastriques et des épisodes diarrhéiques.
Les signes cutanés allergiques, inconstants, traduisent la migration sous-cutanée de larves : on peut observer une dermatite linéaire rampante (larva currens) d’une dizaine de centimètres (figure 14.5), avec prurit, se déplaçant rapidement avant de disparaître spontanément, pouvant récidiver à un rythme plus ou moins régulier (cycle endogène) ; ces larva currens peuvent prendre la forme d’une urticaire (figure 14.6).
Des signes pulmonaires sont rarement observés. Ils sont marqués par une toux sèche, irritative, des crises d’asthme et, à la radiographie, des infiltrats pulmonaires labiles.
Elles surviennent sur un terrain immunodéprimé (corticoïdes à dose élevée prolongée pour maladies de système, greffes d’organe, patients d’oncohématologie, rétroviroses telles que HTLV-I) ou débilité (malnutrition, cachexie). Ces formes graves, secondaires à la dissémination des larves, sont souvent mortelles et se manifestent par des septicémies et méningites à Gram-négatifs, un syndrome de détresse respiratoire, des méningoencéphalites, etc. (figure 14.7).