3  -  Clinique

3 . 1  -  Forme habituelle

L’anguillulose est souvent asymptomatique. L’infection par voie transcutanée passe souvent inaperçue. La phase d’invasion reste peu ou pas symptomatique. On observe parfois un syndrome de Löffler. A la phase d’état, surviennent des douleurs épigastriques et des épisodes diarrhéiques.

Les signes cutanés allergiques, inconstants, traduisent la migration sous-cutanée de larves : on peut observer une dermatite linéaire rampante (larva currens) d’une dizaine de centimètres (figure 14.5), avec prurit, se déplaçant rapidement avant de disparaître spontanément, pouvant récidiver à un rythme plus ou moins régulier (cycle endogène) ; ces larva currens peuvent prendre la forme d’une urticaire (figure 14.6).

Fig. 14.5 Peau : anguillulose, larva currens
Fig. 14.5 Peau : anguillulose, larva currens. Urticaire linéaire fugace, récidivante, pathognomonique d’une anguillulose intestinale mais inconstante.
Fig. 14.6 Peau : anguillulose, larva currens : urticaire
Fig. 14.6 Peau : anguillulose, larva currens : urticaire

Des signes pulmonaires sont rarement observés. Ils sont marqués par une toux sèche, irritative, des crises d’asthme et, à la radiographie, des infiltrats pulmonaires labiles.

3 . 2  -  Formes graves, malignes

Elles surviennent sur un terrain immunodéprimé (corticoïdes à dose élevée prolongée pour maladies de système, greffes d’organe, patients d’oncohématologie, rétroviroses telles que HTLV-I) ou débilité (malnutrition, cachexie). Ces formes graves, secondaires à la dissémination des larves, sont souvent mortelles et se manifestent par des septicémies et méningites à Gram-négatifs, un syndrome de détresse respiratoire, des méningoencéphalites, etc. (figure 14.7).

Fig. 14.7 Selles : larves rhabditoïdes de Strongyloides stercoralis
Fig. 14.7 Selles : larves rhabditoïdes de Strongyloides stercoralis.

Charge parasitaire très élevée en cas d’immunodépression.
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