5  -  Nutrition parentérale


• La nutrition parentérale est prescrite lorsque l’alimentation orale et la nutrition entérale sont contre-indiquées, impossibles ou insuffisantes
• Si les apports digestifs sont existants mais insuffisants ou insuffisamment efficaces, la nutrition parentérale est complémentaire : assistance nutritionnelle
• Si les apports digestifs sont inexistants, la nutrition parentérale est exclusive : nutrition parentérale totale

  • assistance nutritionnelle :
    • elle s’administre en général par voie intraveineuse périphérique (voire centrale sur cathéter ou chambre implantable) en complément de la voie digestive qui est toujours à privilégier 
    • apports possibles : 600 à 1200 kcal par jour 
    • produit conseillé : mélange ternaire (poche à 3 compartiments) 
    • après mélange des 3 compartiments on peut ajouter directement dans la poche des oligo-éléments et des poly-vitamines, ou les perfuser en Y 
    • la poche est perfusée sur 24 h (12h si voie centrale et patient valide) 
    • si la nutrition dure plus d’une semaine : préférer l’administration par voie centrale 
    • pour administrer des médicaments par voie intraveineuse, il est parfois nécessaire d’arrêter transitoirement la nutrition parentérale selon la compatibilité entre la Nutrition et les médicaments
  • nutrition parentérale totale :
    • comme son nom l’indique, elle permet de répondre à la totalité des besoins nutritionnels et s ‘administre donc par voie intraveineuse centrale 
    • produits conseillés : mélanges ternaires (poche à 3 compartiments) ou solutions sur mesure par les pharmacies centrales des hôpitaux 
    • après mélange des 3 compartiments on ajoute directement dans la poche des oligoéléments et des mélanges poly-vitaminiques, ou perfusion en Y 
    • l’ajout de vit K1 (5mg/sem) est nécessaire car les mélanges poly-vitaminiques disponibles sont dépourvus de vit K. 
    • L’arrêt de la nutrition parentérale doit être réalisé progressivement par paliers durant les deux dernières heures de la perfusion (risque d’hypoglycémie) 
    • en aucun cas les poches de nutrition parentérale ne doivent être supplémentées en électrolytes (les mettre à part si besoin) 
    • surveillance de la nutrition parentérale :
      • abord veineux (veinite, thrombose, infection)
      • état nutritionnel (poids, hydratation dont diurèse, biologie)
      • iono sang ≥ 1 fois/sem ; créatininémie ; glycémie ; triglycérides ; calcémie ; phosphorémie
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