2  -  Etiologies de la dénutrition


La dénutrition peut avoir de multiples étiologies dont les principales sont résumées dans le tableau 1.

Tableau 1. Principales étiologies des dénutritions protéino-énergétiques
  • Primaire (carence d’apports isolée)
  • Pathologie maligne
  • Malabsorption intestinale
  • Pathologies inflammatoires du tube digestif
  • Maladies infectieuses chroniques
  • Traumatismes sévères, chirurgie majeure
  • Insuffisance rénale chronique, insuffisance respiratoire, insuffisance cardiaque    

Elle peut se manifester par des signes fonctionnels non spécifiques et par de nombreux signes cliniques qui témoignent de la carence protéino-énergétique (Tableau 2).

Tableau 2. Conséquences de la dénutrition protéino-énergétique
Signes fonctionnels :

  • Défaut de mémorisation et de concentration
  • Asthénie
  • diminution des capacités physiques (faiblesse musculaire)
  • Désintérêt pour les activités courantes
  • Perte des fonctions sexuelles (homme), aménorrhée secondaire (femme)

Signes cliniques :

  • Fonte du tissu adipeux sous-cutané
  • Fonte musculaire (membres, golfes temporaux, au dessus des arcades zygomatiques, quadriceps et deltoïdes)
  • Oedèmes des membres inférieurs ou des lombes (alitement)
  • Altération des phanères : cheveux secs et cassants, ongles striés et cassants
  • Peau sèche, hyperpigmentée et desquamante
  • Hypertrichose lanugineuse du dos (dénutrition sévère par carence d'apport)
  • Pétéchies, acrosyndrome, allongement du temps de recoloration cutanée
  • Muqueuses : glossite, stomatite, oesophagite -Signes spécifiques de carences vitaminiques (rares)
  • Hypotension artérielle (notamment orthostatique), bradycardie
  • Troubles digestifs (constipation …)

Autres effets non visibles
:

  • ostéoporose
  • déficit immunitaire
  • dysrégulations hormonales (risque d’hyperglycémie lors renutrition)

Chez le sujet malade, la dénutrition favorise la perte d’autonomie, la iatrogénicité (modifications de la biodisponibilité des médicaments), le risque d’infections nosocomiales et d’escarres, et augmente significativement les durées d’hospitalisation.

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