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Lors de la première séance de rééducation, en fonction des connaissances de la patiente, le praticien explique le périnée et son rôle capital dans le soutènement des organes pelviens au besoin à l’aide de planches anatomiques. Il est également important d’informer et de tempérer les patientes qui souhaitent surtout retrouver une silhouette au ventre plat, des risques connus d’une rééducation abdominale intempestive. Il est nécessaire de faire comprendre à la patiente l’importance de son implication et d’un travail personnel entre les séances.
Avant toute rééducation, l’information doit également permettre d’expliquer le déroulement des séances et les différentes possibilités thérapeutiques. Il s’agit d’aboutir à une décision partagée en fonction de la nature des éventuels troubles et des contraintes imposées par chacune des méthodes.
Une demande d’entente préalable devra être remplie et donnée à la patiente qui l’adressera à la sécurité sociale même si la prescription de 10 séances est systématiquement accordée.
Si nécessaire, il sera rédigé une ordonnance de matériel médical adapté aux besoins et au mode de rééducation (les sages-femmes sont autorisées à prescrire des dispositifs médicaux dont les sondes vaginales ou électrodes cutanées périnéales ; JO/ Arrêté du 27 juin 2006.)
Ce bilan sera poursuivi par un interrogatoire et un examen clinique dont les objectifs sont :
Il doit être méthodique et ciblé.
L’interrogatoire permet de préciser le siège, la fréquence, les facteurs déclenchants, le mode et l’intensité de la douleur périnéale et d’évaluer le retentissement fonctionnel dans la vie quotidienne et sexuelle de la femme.
Sont également notées les gênes à type de pesanteur avec leur localisation et leur fréquence d’apparition.
Enfin, des signes fonctionnels urinaires seront recherchés.
Évaluation de l’incontinence
Le diagnostic du type d’incontinence est un diagnostic d’interrogatoire qui ne préjuge pas de son mécanisme physiopathologique ; incontinence d’effort, par impériositéDéfinitionmictionnelle ou urgenturie : désir soudain, impératif et fréquemment irrépressible d’uriner ou mixte.
Cours sur l'urologie (Actuellement non disponible)
Il est proposé de rechercher :
Voir Tableau : mesure quantitative des différents symptômes urinaires (échelle MHU).
Cet interrogatoire est capital car moins d’un tiers des femmes consultent pour ces symptômes.
On appréciera:
La patiente est ensuite installée confortablement en position gynécologique ; les étriers ne sont pas nécessaires et l’examinateur peut rester sur le côté.
Il est important de s’assurer que les conditions sont requises pour réaliser l’examen dans de bonnes conditions: patiente détendue avec bassin basculé, source lumineuse efficace.
Au repos :
À l’effort :
On demande à la patiente de tousser franchement.
Cela permet d’observer les pressions transmises et leur incidence (par exemple aggravation de la béance vulvaire)
Avec le dos de la main sur le périnée, les pressions transmises et leur dominante sont évaluées : vulve, noyau fibreux central, anus.
Il est également possible de les faire percevoir à la patiente.
Au repos :
UE Gynécologie - Propalsus (Actuellement non disponible)
À l’effort :
Chaque zone sera appréciée au repos et à l’effort.
Seront diagnostiqués et évalués :
Il s’agit de l'évaluation manuelle de la force musculaire périnéale.
Le « Testing » permet d’évaluer la force et l’endurance des muscles du plancher pelvien, et de détecter une éventuelle inversion de commande.
Il aide au choix des techniques de rééducation et sert d’indicateur de surveillance des qualités contractiles du muscle (force, endurance.)
Il ne mesure pas l’efficacité de la rééducation sur l’incontinence, mais l'amélioration de la force musculaire.
Dans le cadre du post-partum, cette évaluation manuelle permet également de s’assurer du verrouillage périnéal au cours des efforts volontaires abdominaux.
Lors du toucher vaginal, les deux doigts vont crocheter les faisceaux puborectaux des releveurs en position médiale et latérale droite et gauche.
La cotation se fait de 0 à 5
Le Stetch Réflexe :
Les muscles élévateurs de l’anus sont placés en position d’étirement : l’examinateur pose ses doigts à plat et réalise un étirement supplémentaire sec, tonique vers le bas. La réponse obtenue est une contraction musculaire que l’on peut demander ensuite à la patiente de reproduire.
A l’exception de l’ECBU parfois indiqué pour porter un diagnostic différentiel, ils sont rarement prescrits en première intention.
Ils découlent d’un avis médical spécialisé de 2ème intention. La sage-femme devra apprécier la nécessité d’une orientation précoce, avant rééducation, ou secondaire en l’absence de résultats satisfaisants consécutifs à une rééducation.