1 . 3  -  Phase de réparation

La réponse inflammatoire est limitée dans le temps grâce à la mise en jeu de systèmes de contrôle de la phase d'amplification (cytokines anti-inflammatoires, anti-protéases, anti-radicaux libres). L'action complémentaire de cellules (macrophages, fibroblastes) et de nouveaux médiateurs (facteurs de croissance, cytokines) participe au remodelage du tissu (couplage équilibré entre synthèse et dégradation des protéines matricielles) et sa néovascularisation (migration et maturation des cellules endothéliales). Les chémokines jouent un rôle important dans l'angiogénèse1. La nature du facteur déclenchant et l'efficacité des systèmes de contrôle et de réparation détermineront l'évolution du processus inflammatoire.

1 . 3 . 1  -  Résolution totale

Dans ce cas, la réponse inflammatoire aboutit à la restitution ad integrum du tissu qui a été le siège de l'agression. Cette résolution est la conséquence des événements suivants :

  • élimination du facteur déclenchant (agent infectieux par exemple) et phagocytose des débris cellulaires.
  • efficacité des système de contrôle (système NADPH oxydase et anti-radicaux libre, par exemple) et efficacité des systèmes de réparation (cicatrisation)

1 . 3 . 2  -  Résolution partielle

  • Défaut d'élimination du facteur déclenchant (persistance de l'antigène, du processus immunopathologique).
  • Défaillance des systèmes de contrôle (déséquilibre de production entre cytokines pro et anti-inflammatoires, entre protéases et anti-protéases…)
  • Inefficacité des systèmes de réparation qui ne parviennent pas à restaurer l'intégrité tissulaire.
    L'implication relative de chacun de ces facteurs conditionnera le " profil " de l'inflammation chronique2 dans ses aspects clinico-biologiques (focalisée ou diffuse, persistante ou fluctuante…) et histopathologiques (granulome, fibrose…).
Figure 6 : Réponse inflammatoire - Réparation
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