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Les tumeurs du foie les plus fréquentes sont listées dans le tableau 11.I, par ordre de fréquence décroissante dans la population générale de notre pays.
La fréquence de certaines de ces tumeurs est très augmentée en présence des facteurs de risque suivants :
– métastases de tumeurs solides : cancer extrahépatique, connu ou non ;
– carcinome hépatocellulaire : hépatopathie chronique au stade de cirrhose ou de fibrose avancée ;
– carcinome cholangiocellulaire (cholangiocarcinome) : maladie chronique du foie ou maladie chronique des voies biliaires en particulier, cholangite sclérosante primitive) ;
– kyste hydatique : sujets exposés par contact avec des chiens en zone d’endémie (sud de la France jusqu’au Massif Central, Afrique du Nord) ;
– échinococcose alvéolaire : habitants des zones rurales du Jura, des Alpes, du Massif Central, des Vosges et des Ardennes ;
– abcès à pyogène : foyer infectieux intra-abdominal (par exemple sigmoïdite, appendicite, pancréatite, maladie inflammatoire chronique de l’intestin, obstruction biliaire), foyer infectieux extra-abdominal, diabète ;
– abcès amibien : antécédent même lointain, même inapparent d’amibiase digestive ;
– tumeur bénigne primitive hépatocytaire : sexe féminin, et, pour l’adénome, prise prolongée de contraceptifs oraux.
Chez un patient pris en charge pour tumeur du foie, la mise en évidence de ces facteurs de risque influence fortement la démarche diagnostique. Pour certains de ces facteurs de risque, des programmes de dépistage peuvent être mis en place avant même qu’une tumeur du foie ne se soit dépistée.
C’est le cas :
– du carcinome hépatocellulaire chez les sujets atteints de cirrhose ;
– des métastases hépatiques chez les patients atteints de cancer, et en particulier de cancer de l’appareil digestif, du sein, ou de l’ovaire ;
– des abcès du foie au cours d’un syndrome septique d’origine indéterminée ou suspecté.