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La palpation se fait chez un patient allongé en décubitus dorsal, la tête à l’horizontale. La rate est palpée avec la main posée à plat en oblique, le patient respirant profondément. Le bord inférieur, recherché depuis la fosse iliaque gauche en remontant vers le rebord costal, vient toucher la pulpe des doigts. On retrouve ici une masse de l’hypochondre gauche, antérieure, superficielle, dont on palpe l’extrémité inférieure et parfois le bord antéro-interne crénelé. Elle est mobile à l’inspiration profonde et sans contact lombaire.
Il faut mesurer la taille de la splénomégalie sous le rebord costal et prendre un calque qui servira de référence pour l’évolution. Le débord sous les côtes doit être mesuré en centimètres : minime (débord de 1–2 cm), modéré, ou massif (plus de 10 cm de débord).
Quand la splénomégalie est majeure, le pôle inférieur peut atteindre la fosse iliaque et dépasser l’ombilic, occuper tout le flanc gauche et poser une difficulté de palpation (piège classique de la palpation).
La découverte d’une masse de l’hypochondre gauche doit faire également évoquer :
L’échographie abdominale ou le scanner aident à lever les incertitudes.
L’imagerie n’est pas indispensable pour confirmer la splénomégalie, mais elle permet en outre une mesure tridimensionnelle et le calcul du volume splénique, et apporte en plus des renseignements sur la structure de la rate (homogène ou non) et des autres organes intra-abdominaux.
Elle a une utilité diagnostique en cas de doute ou dans les cas difficiles (ascite, obésité, masse de l’hypochondre gauche d’origine indéterminée…).