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Le traitement est adapté aux données issues de l’analyse histologique de la tumeur primitive. Il consiste en une exérèse chirurgicale complémentaire jusqu’au fascia. Au stade de tumeur primitive, la radiothérapie, la chimiothérapie n’ont pas d’intérêt en termes de réduction des risques de récidive.
L’épaisseur tumorale est utilisée comme guide de l’extension de l’exérèse chirurgicale (Tableau 2). Les marges d’exérèse doivent être adaptées à l’épaisseur de la tumeur. Aucune marge supérieure à 3cm ne doit être réalisée (consensus 2005).
Pour les mélanomes de Dubreuilh non invasifs, une marge de 1cm est recommandée, sauf si cette marge ne peut être réalisée pour des raisons anatomiques ou fonctionnelles.
Le bilan initial comprend :
• au stade I, un examen clinique complet (inspection de la totalité du revêtement cutané et palpation de toutes les aires ganglionnaires à la recherche d’une extension locorégionale, d’un deuxième mélanome, d’un nævus congénital et de nævus atypiques) (Schéma 3) ;
• au stade II, la même attitude. L’échographie locorégionale de la zone de drainage est optionnelle. Les autres examens complémentaires ne sont pas recommandés en dehors de signes d’appel.
Les modalités de surveillance des malades opérés d’un mélanome primitif sont directement fonction de ces risques évolutifs. Elles ont été définies en France par l’actualisation de la conférence de consensus (Tableau 3).
La prévention primaire du mélanome (réduction des risques) passe par l’information des populations quant au risque lié aux expositions solaires et par la réduction de ces expositions (limitation des expositions aux heures de plus fort ensoleillement, protection vestimentaire et usage répété de photoprotecteurs externes).
Elle s’adresse en priorité aux enfants.
La prévention secondaire ou dépistage doit être précoce pour améliorer le pronostic. En effet, plus un mélanome est dépisté tardivement, plus il a de risque d’être invasif (phase verticale) et de donner des métastases.
Les médecins doivent savoir examiner le tégument de leur patient dans son intégralité et doivent repérer les lésions pigmentées suspectes.
La population générale doit connaître les signes d’appel qui doivent inciter à consulter.
Les familles à haut risque doivent faire l’objet d’une surveillance médicale particulière.
Les sujets à risque doivent être informés et les sujets à très haut risque (premier mélanome, syndrome du nævus atypique) doivent avoir un suivi médicalisé spécifique (photographique, dermatoscopique).
Le dépistage clinique est parfois difficile dans les situations suivantes :
• mélanome au sein de nævus atypiques multiples dont beaucoup peuvent répondre aux critères ABCD ;
• mélanome de l’appareil unguéal se présentant sous la forme d’une bande pigmentée longitudinale, s’élargissant lentement pour atteindre ou dépasser 5mm de large ;
• mélanome achromique, souvent nodulaire et ulcéré, simulant un botriomycome ou une verrue irritée (Figure 5) ;
• mélanome des muqueuses, se présentant sous la forme d’une tache noire plane.