3  -  Critères cliniques et histopathologiques du pronostic

3 . 1  -  Mélanome au stade de tumeur primaire

Le diagnostic précoce et l’exérèse correcte sont les clés du pronostic.

Les marqueurs pronostiques sont surtout histologiques :
l’épaisseur tumorale mesurée ou « indice de Breslow » est le principal critère pronostique avec une corrélation presque linéaire entre épaisseur et mortalité ;
l’ulcération (clinique ou histopathologique) a une valeur péjorative majeure ;
• le niveau d’ invasion selon Clark ;
• le phénomène de régression tumorale.

Les facteurs cliniques de mauvais pronostic sont :
• le sexe masculin ;
• l’âge avancé ;
• certaines topographies (tronc, tête et cou).

Le siège au membre est plutôt un caractère favorable.

Le résultat de l’examen histologique à la recherche de micrométastases infracliniques du premier ganglion-relais dit « ganglion sentinelle » identifié par des méthodes scintigraphique ou colorimétrique est un marqueur pronostique identifié récemment. L’exérèse du ganglion sentinelle n’est pas recommandée de façon systématique (consensus 2005).

L’étude combinée de l’ensemble des facteurs montre globalement que l’épaisseur tumorale selon Breslow, l’ulcération et l’envahissement du ganglion sentinelle sont les indicateurs pronostiques les plus fiables au stade initial.

3 . 2  -  Mélanome au stade d’atteinte régionale ganglionnaire

Les principaux facteurs pronostiques sont histologiques :
• le nombre de ganglions métastatiques parmi les ganglions prélevés dans l’évidemment ganglionnaire. Un nombre plus élevé de ganglions envahis et la rupture capsulaire sont des facteurs péjoratifs ;
• l’épaisseur tumorale initiale et la présence d’une ulcération gardent un poids pronostique péjoratif à ce stade.

3 . 3  -  Mélanome au stade d’atteinte métastatique à distance

Le pronostic est en règle très mauvais. Les patients avec métastase à distance, cutanée ou ganglionnaire, sans atteinte viscérale, ou avec un site métastatique viscéral unique (poumons) ont en règle une survie plus prolongée. Les patients qui développent rapidement de multiples métastases viscérales ont une survie très brève quel que soit le traitement (en moyenne de 6 à 8 mois).

4/5