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La classification anatomoclinique résume les différents profils évolutifs du mélanome en grandes catégories :
• mélanomes avec phase d’extension horizontale :
- mélanome superficiel extensif (SSM) (60 à 70 % des cas), intraépidermique horizontale, puis verticale dermique (Figure 1),
- mélanome de Dubreuilh (10 % des cas) siégeant sur les zones photoexposées et principalement le visage chez les sujets de plus de 60 ans qui ont une évolution horizontale pendant des mois et années (Figure 2 et Figure 3),
- mélanome acral lentigineux (ALM) (2 % des cas) siégeant sur la peau des paumes, des plantes, des bords latéraux des doigts et orteils et sous les ongles,
- mélanomes des muqueuses buccales et génitales ;
• mélanome sans phase d’extension horizontale (Figure 4 et Figure 5) : mélanome nodulaire d’emblée (NM) (10 à 20 % des cas) d’évolution très rapidement verticale invasif.
À indice de Breslow identique (épaisseur tumorale), toutes ces formes anatomocliniques ont le même pronostic.
Il doit écarter :
• les autres tumeurs noires qui sont beaucoup plus fréquentes que le mélanome ;
• les tumeurs mélanocytaires : les nævus « cliniquement atypiques » ont des aspects répondant parfois aux critères de mélanomes débutants (A, B, C) (chap. 4) ;
• les tumeurs non mélanocytaires. On distingue :
- les kératoses séborrhéiques : surface mate, bords nets (posées sur la peau), petits grains blanchâtres,
- les carcinomes basocellulaires « pigmentés », identifiables à leur aspect translucide perlé,
- les histiocytofibromes pigmentés, caractéristiques par leur palpation en pastille,
- les angiomes thrombosés qui peuvent simuler un petit mélanome nodulaire.
Au moindre doute l’exérèse doit être faite afin d’avoir une confirmation histologique de la nature exacte de la lésion : il n’est pas raisonnable de reporter la décision d’exérèse. La dermatoscopie aide surtout à différencier les tumeurs non mélanocytaires.