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Formes cliniques
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Topographiques
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Psoriasis du cuir chevelu
Classiquement non alopéciant, il peut réaliser des plaques circonscrites, de taille variable, arrondies, bien limitées, couvertes de larges squames traversées par les cheveux ou bien former une véritable carapace recouvrant la totalité du cuir chevelu (Figure 3).
La localisation occipitale est fréquente.
Dans la région antérieure, à la lisière du cuir chevelu, les lésions sont souvent très inflammatoires et réalisent une couronne séborrhéique.
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Psoriasis unguéal
Il peut prendre l’aspect de dépressions ponctuées cupuliformes (ongles en « dé à coudre ») ou réaliser une onycholyse avec décollement distal et zone proximale de couleur cuivrée (Figure 4).
On peut aussi avoir une hyperkératose sous-unguéale, une paronychie, une perte de transparence de l’ongle et des zones leuconychiques.
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Autres localisations plus rares
Ce sont :
- le psoriasis inversé : on le retrouve dans les plis, en particulier interfessier, axillaires, sous-mammaires et ombilical (Figure 5) ;
- le psoriasis palmo-plantaire : il peut réaliser une kératodermie en îlots ou diffuse (Figure 6) ;
- le psoriasis du gland : le psoriasis respecte les muqueuses, à l’exception du gland avec des taches érythémateuses non squameuses ;
- le psoriasis du visage : rare, il peut prendre l’aspect d’une dermatite séborrhéique (sébopsoriasis). Les localisations à la conque et au conduit auditif externe sont classiques.
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Formes graves
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Psoriasis érythrodermique
Cf. Item 314 : Érythrodermie.
Il s’agit d’un psoriasis généralisé à plus de 90 % des téguments, dont les lésions sont le siège d’une desquamation abondante (Figure 7).
L’érythrodermie peut être provoquée par des traitements généraux (corticothérapie).
Elle peut se compliquer de surinfections, de troubles de la thermorégulation et d’anomalies hydroélectrolytiques et doit entraîner l’hospitalisation du malade.
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Psoriasis arthropathique
Il se rencontre chez environ 20 % des malades psoriasiques et peut donner 3 tableaux cliniques (Tableau 1).
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Psoriasis pustuleux
Il peut apparaître d’emblée ou sur un psoriasis déjà connu, et peut être déclenché par divers médicaments. Ce n’est pas une infection . Il faut distinguer :
- le psoriasis pustuleux localisé palmo-plantaire. Il s’agit :
- de pustules jaunâtres évoluant par poussées (Figure 9),
- le handicap fonctionnel (difficultés du travail manuel et de la marche) qu’il génère est souvent important ;
- le psoriasis pustuleux généralisé (dit de von Zumbusch) :
- début brutal avec une altération de l’état général, une fièvre et des placards rouge vif qui se couvrent de pustules superficielles pouvant confluer en larges nappes essentiellement localisées sur le tronc,
- d’évolution parfois grave, pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
L’unicité des deux formes de psoriasis pustuleux est histologique : présence d’une pustule spongiforme, multiloculaire et aseptique, ce qui la différencie des pustules d’origine infectieuse.
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Au cours de l’infection par le VIH
Le psoriasis est souvent plus grave et réfractaire aux thérapeutiques conventionnelles.
Il peut prendre l’aspect d’un psoriasis classique, pustuleux ou érythrodermique et peut être difficile à distinguer d’une dermatite séborrhéique profuse.
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Psoriasis de l’enfant
Le psoriasis du nourrisson est souvent localisé à la zone des langes (« napkin psoriasis ») (Figure 10).
Le psoriasis de l’enfant est souvent aigu, en gouttes et peut succéder à une infection rhinopharyngée streptococcique. Le visage est plus souvent atteint que chez l’adulte.
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