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Le mélanome est une tumeur maligne mélanocytaire.
Il existe différents sous-types anatomocliniques de mélanomes (classification de Clark) qui ont une valeur pronostique.
Attention à ne pas confondre les différents types histologiques de la classification de Clark avec les niveaux de Clark qui définissent la profondeur d’infiltration dans la peau.
C’est la forme la plus fréquente de mélanome (60 %).
La lésion évolue en deux phases, d’abord « radiaire » avec prolifération des mélanocytes dans l’épiderme, sans franchissement de la membrane basale, puis verticale où les cellules tumorales envahissent le derme progressivement. Histologiquement, le contingent tumoral intra-épidermique envahit l’épiderme de façon anarchique (figure 2), et le contingent dermique, lorsqu’il existe, s’étend dans le derme sans présenter l’organisation régulière d’un nævus.
Au stade radiaire (cancer in situ), l’exérèse est curative.
Il représente 10 à 20 % des mélanomes.
C’est la forme la plus agressive, d’emblée invasive.
Histologiquement, la lésion forme un nodule intradermique (figure 3), sans contingent tumoral épidermique, constitué des cellules mélanocytaires tumorales souvent clairement atypiques, avec des mitoses.
Il représente environ 2 % des mélanomes.
C’est un mélanome à extension superficielle extensive initiale qui se localise sur les régions palmo-plantaires.
On le voit de façon plus fréquente que les autres chez les sujets noirs, car la pigmentation naturelle de la peau, qui protège des UV, est moins marquée à ce niveau.
Histologiquement, la lésion forme une prolifération de mélanocytes atypiques d’abord intra-épidermique alignés dans la couche basale et/ou regroupés en thèques (figure 4), puis envahit le derme.
Il représente environ 10 % des cas.
C’est la forme la moins rapidement évolutive.
Il s’agit d’une lésion localisée sur le visage, en zone photo-exposée (malaire, temporale), qui forme une plaque brune souvent étendue. Histologiquement, la lésion est constituée d’une prolifération de mélanocytes atypiques alignés dans la couche basale, associée à une atrophie de l’épiderme (figure 5). Avec le temps, se forment des regroupements en thèques, puis tardivement survient une invasion dermique.