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Les nævus sont des lésions bénignes mélanocytaires et peuvent être congénitaux ou acquis.
Les nævus communs acquis (« grains de beauté ») sont les plus fréquents et ne posent en général pas de problème diagnostique, dès l’examen clinique. Ils apparaissent avant 50 ans, puis ont une tendance à régresser, si bien que toute nouvelle lésion pigmentée est d’autant plus inquiétante qu’elle apparaît après l’âge de 50 ans.
Sur le plan histologique, les nævus communs sont constitués de mélanocytes qui se groupent en amas (thèques) dans l’épiderme et/ou le derme (nævus épidermiques, jonctionnels, dermiques) (figure 1). Il n’y a pas d’atypies cytonucléaires ni de mitoses.
Dans certains cas, ces lésions peuvent devenir suspectes, tant à l’examen clinique que microscopique. C’est le cas des lésions qui sont remaniées parce qu’elles ont été traumatisées ou biopsiées, et des nævus qui ont été stimulés par les UV (exposition solaire) ou les hormones (nævus de la grossesse).
Les nævus congénitaux sont des lésions malformatives et peuvent parfois être géants. Ils sont à fort risque de transformation en mélanome.
À côté des nævus communs, il existe une grande variété de nævus, plus rares, dont certains, par leur aspect inhabituel, peuvent faire porter à tort le diagnostic de mélanome (nævus de Spitz, nævus à cellules fusiformes [de Reed], nævus de Sutton ou halo nævus, nævus bleu…).
Il existe des nævus cliniquement atypiques. Il s’agit de lésions pigmentées qui ont certains critères de « l’abécédaire » (cf. infra), posant le problème du diagnostic différentiel avec un mélanome débutant. Ces lésions doivent systématiquement faire l’objet d’une biopsie exérèse pour étude anatomopathologique.
Le syndrome des nævus multiples (ou syndrome des nævus atypiques) se définit par l’existence de plus de 50 nævus sur tout le corps avec un aspect clinique atypique (faisant craindre un mélanome). Les sujets présentant de telles lésions en grand nombre sont dans l’ensemble plus à risque de développer un mélanome.