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L'échauffement un moment clef ?

Selon Varray (1999)[1],  "les échauffements protecteurs" possèdent un rôle pour éviter l'apparition d'une crise d'asthme, "le but de ces échauffements est de permettre la réalisation ultérieure d'un effort connu pour ses propriétés asthmogènes, sans induire la réponse bronchique post-exercice qui aurait normalement dû avoir lieu ».

En prenant appui sur les travaux de Schnall & Landau (1980) mené sur des échauffements fractionnés, Varray (1999)[1] montre l'intérêt d'un échauffement basé sur un travail de type fractionné. Ce travail a démontré l'effet protecteur incontestable d'une succession de 7 sprints sous-maximaux de 30 secondes chacun, séparés par des phases de repos de 2,5 minutes. Le résumé des résultats est présenté sur la figure 3. Sans échaufement, une course de 6 minutes sur tapis roulant provoque une chute moyenne de 22 % de la fonction respiratoire (volume expiratoire maximal à la première seconde, ou VEMS). La même épreuve réalisée après échauffement fractionné limite cette chute à 7 % seulement, soit une obstruction postexercice cliniquement non significative. De plus, ces échauffements sont non asthmogènes et peuvent même induire une broncho-dilatation. Par conséquent, il est tout à fait possible d'avoir recours à cette technique, faisant suite à un échauffement classique à faible intensité, lorsque l'on désire réaliser des APS sans craindre une obstruction bronchique. »

  1. Varray, A. (1999). La gestion des activités physiques adaptées aux asthmatiques : quels moyens pour dépasser le paradoxe asthme/exercice ?, in Ramanantsoa, M.-M., & Legros, P. (1999). Activités physiques adaptées: apports scientifiques. Paris: Ed. Revue EP. S.
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