Cours
3.3.1.2. Parodontites chroniques (anciennement parodontites de l’adulte)
La séquence état sain - gingivite - parodontite chronique s'accompagne du passage progressif à une flore plus riche en bactéries anaérobies et en bactéries à Gram négatif : ce phénomène a reçu le nom de dérive anaérobie.
La flore des poches parodontales est trois fois plus dense que celle de la gingivite et se caractérise par une forte proportion d'anaérobies à Gram négatif et de bactéries mobiles, dont 30% sont des spirochètes.
Mais sa composition précise varie beaucoup d'un site à l'autre comme entre patients.
Parodontite sur incisives supérieures
Les données les plus récentes, et les plus fiables parce qu'elles comparent des sites en phase de destruction active à des sites en phase de quiescence, indiquent que les lésions actives sont associées à des groupements bactériens particuliers, parmi lesquels se comptent les agents étiologiques probables de la parodontite chronique : Tannerella forsythia, Porphyromonas gingivalis, Prevotella intermedia, Prevotella nigrescens, Campylobacter rectus, Eikenella corrodens, Micromonas micros.
La présence de bactéries telles que F. nucleatum, Treponema denticola, Selenomonas sputigena et différentes espèces du genre Eubacterium est souvent rapportée sans qu'il soit possible de leur assigner avec certitude un rôle majeur.
La parodontite est dite "réfractaire" lorsque l'infection et la destruction osseuse persistent en dépit du traitement. Elle touche tous les types de maladies parodontales. Soit les germes, protégés dans les tissus gingivaux ou le cément, sont inaccessibles à l'instrumentation mécanique, soit les défenses locales sont particulièrement amoindries ou des facteurs génétiques modifient la réponse de l’hôte aux bactéries. La flore serait caractérisée par des associations de 3 ou 4 espèces prédominantes, comme F. nucleatum, P. gingivalis, T. forsythia.