7  -  Conduite thérapeutique

7 . 1  -  Colonisation bactérienne


On ne sait pas si la morbidité est impactée par la colonisation bactérienne. Le traitement systématique de la colonisation n’a jamais démontré son efficacité sur le rythme des infections symptomatiques. Leur gravité essentielle tient au réservoir bactérien qu’elle constitue. Aujourd’hui, il ne faut pas traiter les colonisations bactériennes, à part quelques cas particuliers avant un geste endoscopique, une chirurgie urologique ou la mise en place de prothèse ; en cas de neutropénie, immunodépression, grossesse ; chez un patient porteur d’une prothèse articulaire, vasculaire ou cardiaque lors de manÅ“uvres invasives, mais cela n’a pas été démontré.

7 . 2  -  Infection urinaire


La levée d’un obstacle et la lutte contre un résidu vésical sont deux éléments essentiels dans la prise en charge thérapeutique. Le choix raisonné de l’antibiothérapie repose sur la nature du germe et de sa sensibilité aux antibiotiques. En l’absence de signes de gravité ou d’un terrain particulier, l’antibiothérapie doit être différée et reposer sur les données de l’antibiogramme. En cas d’infection parenchymateuse sévère, le traitement probabiliste immédiat repose sur les données de l’examen direct et la connaissance de l’écologie locale. Le traitement doit être systématiquement réévalué dès l’obtention de l’antibiogramme.

La durée du traitement est fonction du site de l’infection :

  • les infections sans atteinte parenchymateuse, avec ou sans sonde, doivent avoir un traitement court ≤ 7 jours ;
  • la pyélonéphrite ou l’orchi-épididymite relèvent d’un traitement de 7 à 10 jours ;
  • la prostatite aiguë doit être traitée au moins trois semaines.

Il faut assurer une diurèse quotidienne de 1,5 L, sans intérêt à obtenir une hyperdiurèse. La sonde urinaire doit être retirée ou changée lorsque le drainage est indispensable.

7/7