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Il est important de savoir distinguer infection urinaire et colonisation bactérienne (anciennement bactériurie asymptomatique).
Le diagnostic d’infection urinaire nosocomiale nécessite l’association d’au moins un des signes suivants :
La colonisation bactérienne, anciennement dénommée bactériurie asymptomatique, correspond à la présence d’un ou plusieurs micro-organismes dans les urines, sans manifestation clinique.
La bandelette urinaire n’est pas fiable en situation de sondage à demeure ou de vessie neurologique car il existe une leucocyturie très fréquente sur ces terrains, indépendamment de toute colonisation ou infection. De plus, les micro-organismes en cause sont souvent non-producteurs de nitrites, notamment : Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Candida.
Le mécanisme est principalement la colonisation bactérienne par voie ascendante.
La colonisation urinaire est soit d’origine endogène par des bactéries d’origine digestive, colonisant le périnée, le méat puis l’urètre. Ce type de colonisation est favorisé par un matériel étranger comme la sonde vésicale. Elle peut être également d’origine exogène par le biais de bactéries inoculées lors de l’insertion d’une sonde ou d’une manÅ“uvre endoscopique.
En présence d’une sonde vésicale, il existe donc quatre mécanismes de colonisation bactérienne :
1) Facteurs extrinsèques
Les sondes vésicales sont responsables de 60 à 80 % des infections urinaires nosocomiales. La durée du sondage est également un facteur déterminant. Plusieurs mécanismes sont impliqués : l’altération des moyens de défense vésicale par action mécanique sur l’endothélium, la perturbation du transit urinaire avec presque toujours un résidu minime, la production d’un biofilm qui soustrait les bactéries à l’action du système immunitaire et des antibiotiques.
Les autres facteurs de risque comprennent les interventions sur les voies urinaires (endoscopie, chirurgie urologique).
2) Facteurs intrinsèques