2. 3 - Contamination et facteurs favorisants

     Les modes de contamination et les facteurs favorisants sont comparables à ceux des spondylodiscites ou des ostéites.

2. 4 - Isolement

2. 4. 1 - Ponction articulaire

     La ponction articulaire est indispensable pour confirmer le caractère septique de l’arthrite et préalable à toute thérapeutique. La ponction est faite dans des conditions d’asepsie strictes. Le liquide ponctionné est « inflammatoire », habituellement trouble ou puriforme, avec une hypercellularité supérieure à 2 000/mm3. Il faut alors adresser ce prélèvement en urgence en bactériologie, après avoir également, idéalement, ensemencé le liquide dans deux flacons d’hémocultures (aérobie, anaérobie). En cas d’arthrite traînante, les milieux spécifiques à la recherche de mycobactéries doivent être ensemencés systématiquement.

2. 4. 2 - Confirmation bactériologique du diagnostic

La mise en évidence du germe est réalisée grâce :

– à la ponction articulaire ;
– aux hémocultures ;
– à la mise en culture lors d’une intervention chirurgicale à visée diagnostique et/ou aux prélèvements des autres sièges éventuels et de toute porte d’entrée (ECBU, écouvillonnage d’une plaie et, lors de la suspicion de gonococcie, vagin, urètre, etc.).

2. 4. 3 - Agents infectieux

Il s’agit par ordre de fréquence décroissante de :

– staphylocoques dorés dans 60 % à 80 % des cas, mais aussi Staphylococcus epidermidis surtout en cas d’inoculation directe ;
– bacilles gram négatifs : dans 20 % des cas (la porte d’entrée étant urinaire ou digestive) ;
– streptocoques β-hémolytiques : 10 %, surtout en cas de porte d’entrée dentaire ou digestive ;
– autres germes :

          • le gonocoque ne doit pas être oublié en raison d’une recrudescence des infections sexuellement transmissibles. Au cours de l’arthrite gonococcique, il s’agit d’une contamination hématogène ; elle s’associe fréquemment à une atteinte des gaines ténosynoviales de la main et des pieds et à une pustulose péri-articulaire ;

          • des germes plus rares peuvent être en cause dans un contexte particulier : Yersinia, Haemophilus, mycobactéries, etc. Chez les patients immunodéprimés et chez les toxicomanes intraveineux, des champignons (candidose, etc.) ou des parasites sont à rechercher systématiquement en demandant les milieux de culture adaptés.


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