Sommaire

1 - Définitions et caractéristiques

1. 1 - Douleur aiguë et douleur chronique

     La douleur aiguë, d’installation récente (moins de trois mois), peut être considérée comme un signal d’alarme utile. Elle déclenche une démarche diagnostique qui permettra de préciser l’origine somatique ou non de la douleur;

     Une douleur chronique par définition dépasse trois mois. Elle est considérée comme inutile et destructrice, souvent plurifactorielle, susceptible d’entraîner une dépression, nécessitant, à l’inverse de la douleur aiguë, une approche pluridimensionnelle somatique, psychique et sociale.

1. 2 - Douleur par excès de nociception et douleur neuropathique

Une douleur par excès de nociception est le mécanisme le plus couramment rencontré dans la majorité des douleurs aiguës, voire même chroniques (traumatiques, infectieuses, dégénératives, rhumatismales chroniques et cancers).
L’horaire est soit mécanique, c’est-à-dire caractérisé par une augmentation de la douleur lors de l’activité physique, soit inflammatoire, entraînant des réveils nocturnes, voire un dérouillage matinal.
Une douleur neuropathique (auparavant dénommée douleur de désafférentation) résulte d’une compression d’un tronc ou d’une racine, ou d’un plexus nerveux
— par exemple, une sciatique par hernie discale, un syndrome canalaire ou une tumeur compressive.

1. 3 - Douleur d’horaire inflammatoire et douleur mécanique

     Une douleur inflammatoire est souvent une douleur nocturne (mais une douleur nocturne peut être aussi d’origine mécanique, par exemple chez les lombalgiques). Une douleur d’horaire inflammatoire est une douleur qui s’installe en deuxième partie de la nuit, qui est responsable d’un dérouillage d’une durée prolongée le matin et qui tend à s’estomper dans la journée.

     Une douleur mécanique, en revanche, s’installe surtout en position debout, assise ou lors des mouvements : elle entrave l’activité diurne.


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