2 - Bases neurophysiologiques
Le message nociceptif résulte de la mise en jeu de terminaisons libres amyéliniques constituant des arborisations dans les tissus cutanés, musculaires et articulaires ainsi que dans les parois des viscères. Les fibres transmettant les messages nociceptifs induits sont les fibres Aδ et C. Ce sont des fibres fines, faiblement myélinisées. Elles gagnent les couches superficielles de la colonne postérieure de la moelle (couches 1 et 2) ; elles favorisent la libération de neurotransmetteurs de la douleur : substance P, somatostatine, CGRP, etc.
La modulation des messages nociceptifs est soumise à des systèmes de contrôle d’origine segmentaire et supra-spinale, en particulier par les fibres de gros diamètre Aβ dont la stimulation peut atténuer l’intensité des flux douloureux véhiculés par les fibres Aδ ou C ; c’est la théorie de la porte. Les contrôles inhibiteurs descendants proviennent de certaines régions du tronc cérébral, qui entraînent des effets analgésiques : le point de départ central est la substance grise périaqueducale ; l’analgésie résulte en partie de la mise en jeu des voies descendantes inhibitrices ; l’administration de naloxone, antagoniste des substances opioïdes abolit ou réduit cet effet antalgique.
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