4 - Principales cibles thérapeutiques issues des voies de la douleur

     Les traitements pharmacologiques ont été régis en particulier par l’Organisation mondiale de la santé pour les douleurs cancéreuses et ne sont pas parfaitement adaptés aux douleurs non cancéreuses. On considère qu’il y a trois paliers qui correspondent à des prescriptions réglées par l’intensité de la douleur, plus que par la pathologie à traiter.

     Pour traiter les douleurs nociceptives, il est recommandé d’utiliser les antalgiques de niveau I, les AINS, la corticothérapie et les autres coanalgésiques. Pour traiter les douleurs neuropathiques, on fera plutôt appel aux antiépileptiques ou aux antidépresseurs tricycliques.

     En ce qui concerne le niveau III, c’est-à-dire les opioïdes forts, leur place est plutôt réservée aux douleurs nociceptives, bien que des résultats encourageants aient été publiés dans le traitement de certaines douleurs neuropathiques. Parmi les AINS, il n’est pas démontré que les coxibs soient de meilleurs antalgiques que les AINS classiques.

     Pour l’utilisation de la morphine dans les douleurs chroniques, on tiendra compte des « Recommandations de Limoges » (cf. chapitre 8). Pour l’utilisation des antidépresseurs tricycliques, on s’appuiera sur les recommandations du groupe d’experts du CEDR intitulées « Recommandations ADER » (antidépresseurs en rhumatologie).

Reste à définir la place des antiépileptiques dans les douleurs de l’appareil locomoteur en dehors de toute douleur neuropathique.



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