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3 - Épaule pseudo-paralytique, ou rupture de la coiffe des rotateurs
La rupture traumatique de la coiffe des rotateurs peut survenir chez le sujet jeune mais elle est exceptionnelle. Il s’agit habituellement de rupture survenant chez des patients âgés, présentant des lésions tendineuses dégénératives. Chez le sujet jeune, il s’agit d’une urgence chirurgicale. À l’inverse, chez le sujet âgé, le tableau pseudoparalytique est caractérisé par une perte de la mobilité active sans déficit neurologique avec des mobilités passives conservées (figure 37.3).
Il peut s’agir d’une rupture partielle, le plus souvent du supra-épineux. Le patient ne peut alors résister à la pression exercée lors du test de Jobe. Il peut s’agir également d’une rupture complète qui, parfois, aboutit à une impotence fonctionnelle totale.
Les radiographies ne montrent que des signes indirects de rupture de coiffe : diminution de la hauteur acromiohumérale avec ascension de la tête humérale, rupture du cintre glénohuméral, condensation et ostéophytose à la partie inférieure de l’acromion puis une excentration de la tête humérale avec le développement d’une arthrose scapulo-humérale excentrée.
La première phase du traitement de cette rupture de la coiffe des rotateurs est la rééducation, passive dans un premier temps, puis active, avec travail en isométrique et dynamique, de manière à renforcer les muscles abaisseurs (grand dorsal, grand pectoral) et stabilisateurs de l’épaule.
Une indication de réparation chirurgicale de la coiffe (à ciel ouvert ou sous arthroscopie) ne se discutera qu’en cas d’échec du traitement médical et rééducatif d’une coiffe ayant une trophicité musculaire satisfaisante et si l’état physiologique du patient permet l’intervention.
Les imageries complémentaires (arthroscanner ou IRM) ne seront demandées qu’en cas d’échec du traitement médical, lorsqu’une réparation chirurgicale de la coiffe est discutée
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