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2 - Syndrome des jambes sans repos
Le syndrome des jambes sans repos (restless legs syndrome) est une affection caractérisée par des sensations désagréables profondes, siégeant dans les jambes, de reptation, d’agacement, d’élancement, de fourmillements. Elles sont accompagnées d’agitation motrice, de secousses brusques, parfois de douleurs. Survenant le soir ou la nuit, en position assise ou couchée, elles ne sont calmées que par la marche ou les mouvements continuels. Le syndrome est le plus souvent bilatéral. Cette affection augmente avec l’âge, touche davantage les femmes et présente un caractère héréditaire dans 25 % à 75 % des cas. La qualité de vie des patients est affectée avec des insomnies, une somnolence diurne, une irritabilité pouvant aller jusqu’à la dépression. Aucun mécanisme pathogénique n’est clairement démontré.
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2 - Douleurs à la marche : la claudication
Le terme de claudication vient de la racine latine « claudicare » qui signifie boiter. Il est intéressant de noter que les patients étiquetés « claudicants » se plaignent de douleurs, de crampes, de paresthésies, de faiblesse mais, en fait, ils boitent rarement en dehors des pathologies orthopédiques et rhumatologiques. Dans la pratique quotidienne, la claudication sous-entend la survenue d’une symptomatologie (douleur, faiblesse…) à la marche, cédant à l’arrêt de celle-ci et réapparaissant à la reprise de la marche.
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1 - Douleurs dorigine vasculaire
Causes artérielles :
La claudication artérielle est souvent typique chez un patient de plus de cinquante ans, tabagique, qui décrit l’apparition d’une douleur après une certaine distance de marche. La douleur est de survenue brutale, le plus souvent unilatérale, imposant l’arrêt de la marche et s’étend alors rapidement. C’est le stade 2 de la classification de Leriche et Fontaine. Au repos, à ce stade, le patient ne rapporte pas de plainte. L’interrogatoire recherche des facteurs de risque vasculaire (tabac) et l’examen clinique recherche une abolition des pouls, des souffles vasculaires et des troubles trophiques. Le niveau de la douleur permet de préciser le niveau d’occlusion artérielle. Chez un sujet jeune, deux diagnostics doivent être évoqués, à savoir le syndrome de l’artère poplitée piégée et la maladie de Buerger. Le syndrome de l’artère poplitée piégée peut prendre le masque d’une banale boiterie chez le sujet jeune et sportif. Il s’agit d’un homme dans 90 % des cas. Souvent méconnu, il est retrouvé chez près de 50 % des athlètes. Le syndrome de l’artère poplitée est dû à la compression de l’artère poplitée par des structures musculaires ou tendineuses dans son trajet depuis l’arcade des adducteurs jusqu’à l’arcade du soléaire. Cliniquement, il existe trois stades : le stade de compression simple, le stade d’oblitération chronique et le stade d’ischémie artérielle. C’est au premier stade qu’il faut faire le diagnostic devant une claudication qui survient paradoxalement à la marche plutôt qu’à la course car la jambe se trouve moins fléchie. La dorsiflexion réveille la douleur et/ou s’accompagne d’une abolition du pouls. La palpation du creux poplité permet, parfois, de palper une tuméfaction anévrismale. L’altération progressive de la paroi artérielle est source de complications locales, sténose ou anévrisme, se révélant parfois par une ischémie aiguë. Le risque majeur est la destruction progressive du lit d’aval. La maladie de Buerger, ou thromboangéite oblitérante, est une artériopathie inflammatoire non athéromateuse du sujet jeune. Le patient va se plaindre d’une sensation de froideur du pied, d’engourdissement, de claudication plantaire. Des troubles trophiques peuvent être observés, notamment des « ongles incarnés ». Le diagnostic, qui reste un diagnostic d’élimination, repose sur l’association d’une artériopathie distale, d’une maladie veineuse thromboembolique et d’un phénomène de Raynaud. Le test d’Allen permet de rechercher une atteinte infraclinique des artères digitales.
Causes veineuses :
Les douleurs à la marche d’origine veineuse sont d’allure mécanique, d’apparition plus progressive et d’intensité le plus souvent modérées. Lors de la station debout prolongée mais surtout lors de la marche, le patient va ressentir une tension douloureuse des muscles liée à un engorgement veineux d’origine obstructif ou par reflux. Les douleurs sont soulagées par le repos et la surélévation des membres inférieurs. Elles sont exagérées par le maintien en position debout qui favorise l’apparition d’un œdème. La claudication peut conduire à l’arrêt de la marche et nécessitera un long moment avant le retour à la normale.
Causes lymphatiques :
Le lymphœdème primitif est la conséquence d’une insuffisance du drainage lymphatique en relation avec une malformation constitutionnelle du système lymphatique. Il se traduit par une augmentation progressive de volume des membres inférieurs. Le lymphœdème primitif est indolore en dehors des complications que sont l’érysipèle, la cellulite, la lymphangite, l’hypodermite et les infections mycosiques.
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