2. 3 - Explorations complémentaires

Après l’interrogatoire et l’examen clinique, on peut dans la plupart des cas évoquer le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde débutante si la polyarthrite est bilatérale, symétrique et nue. Cependant, certaines explorations complémentaires sont utiles.

2. 3. 1 - Explorations radiologiques devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde débutante

On doit réaliser :
– des radiographies des mains et poignets de face et des pieds (trois quarts et face) ;
– une radiographie de thorax (face et profil).
Ces examens sont réalisés dans le but d’éliminer d’autres diagnostics (recherche d’adénopathies sur la radiographie de thorax pouvant faire évoquer une sarcoïdose, liseré de chondrocalcinose, etc.), de rechercher la présence d’érosions caractéristiques des articulations des mains et des pieds (elles sont exceptionnelles à la phase de début, leur présence étant alors de mauvais pronostic) et de servir de référence pour la surveillance évolutive ultérieure. La radiographie standard est le plus souvent normale. L’utilisation de l’échographie des mains ou des pieds et de l’IRM se développe actuellement dans le but de confirmer (ou de montrer précocement) l’existence d’une synovite, de confirmer ou d’infirmer l’existence d’érosions articulaires et de définir le siège précis de l’atteinte articulaire.

2. 3. 2 - Explorations biologiques devant une suspicion de polyarthrite rhumatoïde débutante

2. 3. 2. 1 - Biologie usuelle

Il faut effectuer : numération-formule sanguine, VS, CRP, bilan hépatocellulaire (ASAT, ALAT, γ-GT, phosphatases alcalines), créatinémie, bandelette urinaire à la recherche d’une protéinurie ou d’une hématurie.

2. 3. 2. 2 - Examen du liquide synovial

Tout épanchement intra-articulaire accessible doit être ponctionné pour une analyse bactériologique, cytologique et pour la recherche de microcristaux. La ponction soulage la douleur et l’analyse oriente le diagnostic. Il s’agit, au cours de la polyarthrite rhumatoïde, d’un liquide inflammatoire non spécifique, riche en cellules, à majorité de polynucléaires neutrophiles. Parfois, la formule est à prédominance lymphocytaire. Le dosage du complément ou des autoanticorps dans le liquide articulaire n’est pas utile en pratique quotidienne.


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